Premières impressions

Premières impressions

Premier jour

La descente de l’avion marque les premiers pas dans l’hémisphère sud pour Vincent. Nico et Damien connaissent déjà. Après le passage obligé par la douane vient le moment de récupérer les vélos. Petite appréhension, sont-ils bien arrivés ? Et dans quel état ? Petite inquiétude pour Nicolas qui ne retrouve pas tout de suite le sien mais finalement tout va bien, les cartons dans lesquels ils étaient emballés semblent en bon état. On verra pour les remonter plus tard car il faut maintenant aller en centre-ville, l’aéroport étant à une quarantaine de kilomètres de Buenos Aires.

Arrivée à l'aéroport de Buenos Aires

Arrivée à l'aéroport de Buenos Aires

Après avoir évité de nous faire alpaguer par de faux taxi insistants, nous prenons un car jusqu’au centre-ville ou nous devons retrouver Geoffray, un amis Français expatrié qui vit depuis peu à Buenos Aires avec sa copine Léa. Ils seront nos premiers hôtes du voyage.

Nous arrivons à trouver un endroit tranquille non loin de la station de bus d’arrivée : les vélos sont (assez) rapidement remontés, ils sont en parfait états ! Il s’agit maintenant de rejoindre l’appartement de Geoffray et Léa à trois kilomètres de là. Nous découvrons avec plaisir les joies de la circulation en Argentine où nous devons slalomer entre les camions et les bus qui se rabattent d’un coup en clignotant et nous bloquent contre le trottoir, ce que Geoffray, déjà habitué au vélo dans la ville, appelle une « Argentinada ».

Nous arrivons à bon port mais le gardien de l’immeuble refuse d’abord que nous montions autant de vélos dans l’appartement sans aucune raison apparente. Après quelques négociations et le passage d’un autre habitant le portier se laisse finalement convaincre.

Geoffray fait un stage de fin d’étude dans le service des transports de Buenos Aires et plus particulièrement dans le vélo et le développement des pistes cyclables. Et pour cela, croyez-nous, il y a du boulot ! Léa travaille dans un café / boulangerie française. Ils habitent avec deux colocataires dans un grand appartement en plein centre-ville, près de la Plazza De Mayo. Nous investissons leur salon pour 4 jours.

Aprem bar à Buenos Aires

Premier repas

Pour le premier repas ils nous emmènent manger un classique argentin, des empeñadas, sorte de beignets fourrés : au poulet (pollo), à la viande, (carne), aux oignons et fromage (queso y cebollas notre préféré !) ou avec des légumes (verduras)… Ce sont les premiers d’une longue série.

Premiers kilomètres

Après 4 jours de confort à Buenos Aires nous enfourchons les vélos pour notre première étape. Il s’agit de rejoindre la ville de La Plata à environ 60 km de Buenos Aires. Le trajet se fait presque exclusivement en ville et n’est pas très intéressant. L’objectif est de quitter au plus vite la ville et l’étape est un peu longue. Pas de problème sur le trajet à part le porte bagage de Nicolas qui tombe à cause d’une vis mal serrée et pour Vincent un souci de frein arrière.

Niveau dénivelé rien de terrible puisque les alentours de Buenos Aires sont plats à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde. A ce jour nous n’avons pas encore eu de montée (ni de descente).

Première nuit chez l’habitant

A La Plata nous passons notre première nuit chez l’habitant en Couchsurfing (site internet permettant de mettre en relation des voyageurs et des locaux ayant un peu de place chez eux). Nous rencontrons Sabrina, son fils et quelques-uns de ses amis. L’accueil a été très chaleureux et amical. Sabrina qui recevait pour la première fois des gens en Couchsurfing a été une hôte parfaite, allant même jusqu’à nous préparer un Tiramisu pour le dessert. En effet dans la discussion (pas évidente avec notre maigre espagnol) nous discutions de spécialités culinaires et Damien a demandé « Puedes hacer Tiramisu ? » qui signifie « Peux-tu faire du Tiramisu ? »  au lieu de « Sabes hacer Tiramisu » signifiant  « Tu sais faire du Tiramisu ? ». L’erreur nous aura fait rire mais le fait est que nous avons bien eu du Tiramisu au dessert.

Première nuit sous la tente

En repartant de La Plata nous avions pour objectif de longer la côte au Sud de Buenos Aires. Enfin nous avons quitté la ville et nous roulons dans une sorte de lande, assez jolie mais pas très varié comme paysages. Nous notons que les bords de routes sont très sales et pollués…

Après une petite étape nous décidons d’aller passer la nuit dans un camping dans une petite ville qui s’appelle La Balandra. Il s’avère que ce n’est pas une ville mais une plage et que le camping est fermé…

Nous plantons donc notre tente devant chez Luis, un des seul habitant permanent du coin. En effet, en hiver, (qui dure jusqu’au 21 septembre ici) la plage est déserte.

Le cadre n’est pas idyllique, il fait humide, la plage est sale, il y a des moustiques… Et nous n’abordons même pas l’état des sanitaires public de la plage… Ce ne sera probablement pas notre meilleure nuit. Après un diner rapide cuisiné au réchaud nous nous couchons tôt.

Les tentes sur la plage de balandra

Première route de terre

La première route de terre est arrivée bien plus tôt que prévu et nous ne pensions pas en trouver si rapidement en Argentine dans les alentours de Buenos Aires.

Nous avons à peu près 40 km à faire sur une piste de terre qui est heureusement en très bon état et sur laquelle nous avançons vite. Pas assez toutefois car nous devons dormir au milieu et il n’y a aucune ville ou camping. Uniquement des ranchs.

Par chance nous avons rencontré un peu plus tôt dans la journée un vétérinaire dans une foire au bétail. Intrigué par notre accoutrement et nos vélos (comme tout le monde ici ; nous ne passons effectivement pas inaperçu) nous avons entamé la discussion. En lui expliquant notre route celui-ci nous propose dans un premier temps de dormir chez lui juste à côté, mais il est encore trop tôt pour s’arrêter et nous souhaitons faire quelques kilomètres. Il nous présente alors à un fermier qui a un ranch a une vingtaine de kilomètre et qui nous donne l’autorisation d’y planter nos tentes pour la nuit.  Nous avons donc dormi dans le Ranch Don Sébastian au milieu de nulle part.

Le réveil nous réserve une surprise car nous tombons sur un homme (employé du ranch probablement) qui semble tout content de discuter avec nous. Le problème : nous ne comprenons absolument rien de ce qu’il nous dit et lui ne semble pas comprendre nos quelques mots d’espagnol… Après une discussion unilatérale d’au moins 20 bonnes minutes, nous pensons comprendre qu’il souhaite prendre une photo mais pas ici, à côté de l’école qui se situait un kilomètre plus tôt sur la route.

Pourquoi pas, nous rebroussons chemin sur un kilomètre pour retourner à l’école mais là pas de traces du bonhomme. Nous tentons d’expliquer à la maîtresse ce que nous faisons là, c’est-à-dire chercher un homme dont nous ne connaissons pas le nom et qui voulait (d’après ce que nous avions compris) prendre une photo ici. Le tout devant des élèves qui avaient l’air de nous trouver assez amusant avec nos tenues bizarre et nos explications incompréhensibles. Bref nous ne l’avons pas trouvé et nous sommes reparti le vélo entre les jambes. Peut-être qu’il nous cherche encore ?

Première fois à pousser les vélos

Après un Week end passé chez des couchsurfers très amicaux (et qui nous ont invité à manger au restaurant avec leurs familles) dans la petite ville de Chascomus, nous étions contents de repartir en vélo pour une petite étape.

Nous avons vite déchanté, l’itinéraire prévu inclus un kilomètre de route de terre. Rien de terrible sauf que cette fois il a plu pendant deux jours… Quelle erreur !! Nous nous retrouvons complètement emboués au bout de 10 mètres et il nous faudra 45 minutes d’efforts soutenus pour faire un kilomètre en tirant et en poussant nos vélos et bagages qui doivent peser pas loin de 40 kilos… plus 10 kilos de boues au moins qui s’incruste de partout sur les vélos. Ils sont dans une triste état à la fin du chemin.

Heureusement que la distance était courte, cela nous servira de leçon maintenant nous savons qu’il faut éviter les routes de terres après la pluie, quitte à faire un détour (comme nous le ferons le lendemain sur notre plus grosse étape jusqu’ici avec 90 km au compteur).

Heureusement l’histoire fini bien car nous passons une nuit tout confort dans une petite chambre d’hôte où nous avons à disposition un jet d’eau pour refaire une beauté à nos vélos.

1 km de route de boue

Le vélo de vincent emboué

Première bière

A l’aéroport de Toronto ! peut-être la plus chère du voyage.