Parque Nacional Torres del Paine

Parque Nacional Torres del Paine

C’est quoi déjà ce Torres del Paine ??

Torres del Paine c’est un parc national se situant au sud du Chili (cf. carte) d’une surface d’environ 200 000 hectares. Il se situe à 150 kilomètres de Puerto Natales où nous avons séjourné 2 semaines pour les fêtes de fin d’année.

Le parc a été créé en 1959, déclaré réserve de biosphère en 1978 par l’UNESCO et géré par la CONAF (l’équivalent de l’ONF pour la France).

 

Climat

 

Le parc se situant en Patagonie, le climat est assez similaire au reste de la région à savoir :

  • En été (décembre à février) : température moyenne 14°C
  • En hiver : température moyenne 2°C (pas si froid finalement)

Et bien entendu, une météo très changeante en l’espace d’une journée ainsi que du vent…beaucoup de vent ! Ce n’est pas une légende, les rafales pouvant atteindre les 180 km/h.

 

Un peu d’historique

 

D’après les dernières découvertes, le parc aurait été foulé pour la 1ère fois vers 1870 par les Tehuelches (Amérindiens de Patagonie) durant leurs migrations saisonnières. En ce qui concerne les 1ers européens (hors expéditions scientifiques), ils arrivèrent en 1879 et donnèrent aux fameuses tours du parc (nous en reparlerons plus tard) le nom d’ « Aiguilles de Cléopâtre ». Auparavant, les terrains du parc étaient utilisés majoritairement pour l’élevage.

 

Pourquoi un article sur Torres del Paine ??

 

Il faut dire qu’on entend parler de ce Torres del Paine depuis quelques temps déjà ! Il fait partie des incontournables de la Patagonie. Les revenus de la région Ultima Esperanza proviennent en grande majorité du tourisme dont le parc participe énormément à son succès. Il vous suffit de vous balader dans Puerto Natales pour comprendre que tout est centré sur Torres del Paine (profil des touristes, magasins de location de matériel, liaisons en transports etc…). Les chiffres de fréquentation du parc parlent d’eux-mêmes : 8 338 visiteurs en 1986 ; 41 402 en 1995 ; 107 091 en 2005 et enfin 211 886 visiteurs en 2016 (dont près de 58 % d’étrangers). Autant dire que l’augmentation est considérable !! On a même l’impression que les infrastructures ne suivent pas la cadence puisque les routes sont en cours de « bétonnage » afin d’acheminer toujours plus de touristes…

 

 

Logistique et réservation

 

Pour se rendre ou repartir du parc, plusieurs solutions :

  •  Les navettes : 15 000 pesos pour l’aller-retour soit 20€ ;
  • Louer une voiture ;
  • Taxis ;
  • Autostop.

En ce qui concerne la 1ère option (que nous avons choisis), les différentes compagnies (il y en a beaucoup !) effectuent environ deux liaisons quotidiennes. Nous avons pris celui de 7h15 qui était rempli et sommes arrivés vers 9h30 à l’entrée principale où nous avons récupéré notre pass pour le parc (réservation possible sur internet ; 30€). Vous pouvez ensuite soit retourner dans le bus qui vous emmènera à un petit ferry faisant la liaison avec le camping Paine Grande (à l’Ouest) ou bien récupérer une autre navette qui vous emmènera près du camping Base Camp Torres (à l’Est du parc). Dans le 1er cas, il vous faudra à nouveau débourser 20 000 pesos par personne (env. 30€) pour 30 minutes de traversée (en cash et sans distributeur dans le parc !).
Au retour, on a tenté le stop depuis le parking à l’Est. 1 heure plus tard nous étions tous les 3 en route vers Puerto Natales avec comme covoitureurs des canadiens et français. A noter que même pour le stop il y a la queue…on n’était pas les seuls à y avoir pensé. Faut se battre pour trouver le meilleur spot et un lift !
En ce qui concerne le logement, vous avez le choix et pour toutes les bourses :

  • Camping ;
  • Les lodges ;
  • Dortoirs.

 Les équipements sont gérés par 2 compagnies privées (Fantastico Sur et Vertice) hormis pour le camping italiano gratuit et géré par la CONAF (les autres sont désormais fermés sur le circuit W). A noter que ce dernier est très sommaire puisqu’il ne possède pas de sanitaires, poubelles etc. mais uniquement des toilettes sèches !
Ça s’est sur le papier…dans la réalité, il faut passer par la case réservation…et ne pas s’y prendre la veille ! Heureusement que notre ami JB (français croisé en Uruguay puis à plusieurs reprises par la suite) nous a averti 2 mois auparavant. Selon le trek que vous souhaitez faire (le W ou le O), il faut vous assurer que vous aurez un emplacement où dormir puisque les places sont limitées… C’est là que les choses se compliquent.
Les différents campings étant gérés par plusieurs entreprises, qui ont bien entendu toutes leur site internet (oubliez le système commun), il vous faut pouvoir checker vos dates aux différents endroits (donc jongler entre les sites internet) et voir les disponibilités avant de penser réserver. Si vous arrivez à trouver plusieurs jours d’affilés, alors il n’y a plus qu’à espérer que les sites ne plantent pas, que votre paiement se passe sans encombre et que vous recevez les confirmations. Personnellement cela nous a pris une demi-journée et quelques crises de nerf.
Si vous n’avez pas pu réserver, sachez qu’il vous est possible de faire les différentes portions du trek W à la journée avec l’aller-retour tous les jours depuis Puerto Natales (2h aller et 2h retour…) ou bien passer par une agence privée qui aura toujours de la place pour les treks. Il faudra encore une fois sortir le chéquier si vous retenez cette option.
A noter que les prix indiqués sont pour les étrangers, les chiliens bénéficient de prix plus avantageux.
En ce qui concerne le matériel de randonnée, nous avons loué 2 sacs à dos de plus grandes capacités que les nôtres (60L), des bâtons de randonnée ainsi qu’une paire de chaussure haute tige pour Damien. Le reste, nous l’avons pioché dans notre propre équipement (tentes, popotte, réchaud, gourdes filtrantes etc…). La nourriture étant hors de prix sur place (un café soluble vaut 3 000 pesos/4€ ; une bouteille de vin 22 000 pesos/30€…), nous avons fait les courses sur Puerto Natales et pensé au plus pratique (place/poids). Au menu : pâtes, riz, thon, lentilles, maïs, fruits secs, lait en poudre…

 

Notre expérience

 

Le descriptif concerne le trek « W » (5 jours) que nous avons fait et non pas le « O » (8 jours).

 Après être arrivés en catamaran vers 13h le 1er jour au Paine Grande, nous avons entamé la randonnée vers le glacier Grey (partie Ouest). C’est parti pour 11km sous une météo mitigée (temps gris avec des averses régulières). Nico commence en petite forme et s’arrêtera régulièrement le long du chemin pour vomir et se reposer. Damien le suivra quelques heures plus tard…équipe de choc ! On est resté trop longtemps à l’hostel il faut croire… Il n’y a que 250 mètres de dénivelé mais le trajet paraît interminable ! On galère…superbe mise en jambe ! On arrive vers 18h au campement. Vincent reviendra récupérer nos sacs à dos sur les derniers kilomètres. On ne se rendra même pas au glacier à 20 minutes de marche tant nous nous sentons faibles et épuisés. Le vent et la pluie s’invite pour toute la nuit, qui nous permettra tout de même de se retaper pour le lendemain.

  

Nico et Vincent vont randonner 2 heures dans la matinée pour longer une partie du glacier tandis que Damien reste au campement pour retrouver des forces et aller tout de même au mirador voir ce fameux glacier gris ! Ce sera néanmoins avec un temps gris et des averses.
Après le repas nous repartons direction le camping Paine Grande où nous avions atterri la veille et où nous passerons la 2ème nuit. Refaire le chemin inverse en forme nous permet d’apprécier un peu plus les paysages bien que le vent soit également de la partie. Arrivés 16 heures, nous plantons nos tentes (même bien car le camping est soumis à de grosses rafales !) puis nous reposons au soleil cette fois ! Le décor est superbe : montagnes enneigées, parsemées de petits glaciers et un lac bleu turquoise !
Quelques étirements car les articulations et les muscles souffrent…

  

 

La 3ème journée nous partons direction le camping italiano à 7km, sous la pluie à nouveau (mais on reste optimistes !). Nous arrivons vers midi avec un temps qui s’améliore. La vue depuis le camping est splendide : bonjour glacier Frances ! La surprise du jour concernera la réservation qui est pour une personne…apparemment… les gars de la CONAF n’ont pas de registre sur place. On se demande à quoi sert le système de réservation ! Nous posons la 1ère tente et nos sacs puis partons pour la 2ème étape du jour : le mirador Britanico (+ 11km aller-retour et 750 m de dénivelé). Les nuages au loin ne sont pas rassurants mais la chance nous sourit, plus nous avançons et plus le temps se dégage. Le genou de Vincent commence cependant à souffrir… ce sera genouillère jusqu’à la fin du trek. Nous avons quand même le soleil en prime à l’arrivée ! Belle récompense. On entend par moment des énormes craquements lorsque de gros morceaux de glaces se détachent du glacier Frances. La 1ère fois on s’est demandé ce que c’était…le bruit est impressionnant…la vue tout autant ! Les sommets frôlent les cieux…on a devant nous des murs de 2 500 mètres (avec un sommet à 3 050 m) !! Retour au camp où nous pouvons finalement poser notre 2ème tente (le camping est au final à moitié vide), faire une toilette avec des lingettes et nous coucher assez tôt (en même temps à 23h il fait encore jour…, pas question d’attendre le coucher de soleil).

  

 

4ème jour : 18km avec les sacs direction le camp de base Torres (à l’Ouest du parc). Le chemin longe la baie turquoise et le soleil nous accompagne dès la 1ère heure ! On sent la bonne journée ! Les paysages sont à nouveaux sublimes, les contrastes, d’un autre monde ! On peut même voir les reliefs hors du parc que nous n’avions pu voir la veille. On enchaîne les kilomètres, remplissons nos gourdes filtrantes dans les cours d’eau ou cascades (quel luxe cette eau en provenance des glaciers !). Arrivée dans l’après-midi au campement, contents d’avoir terminé cette étape tout de même épuisante : la plus longue depuis le début et surtout chargés ! L’avantage étant que ces derniers pèsent moins lourds au fur et à mesure de nos repas (note de Vincent : Oui mais les genoux font de plus en plus mal). La douche des 2 jours est plus que bienvenue ! Nous passerons le reste du temps à se reposer, lire, profiter de la vue sur la montagne et un glacier, essayer de bronzer pour finir par nous endormir avec les chevaux qui hennissent au loin sur la colline…un décor de carte postale!

  

 

5ème et dernier jour à Torres del Paine : étape assez physique puisque nous nous rendons au point le plus célèbre : les tours ! Nous partons de bonne heure (7 heures) afin d’éviter l’affluence et sans les sacs à dos que nous laissons au camping (sauf un petit pour le pic nic). Ça grimpe et notamment sur la dernière portion mais 3H30 plus tard, nous voilà enfin aux Torres ! Le temps est à nouveau avec nous : grand ciel bleu, pas un nuage à l’horizon, on ne pouvait rêver mieux pour ce final. Nous sommes à peine 10 et profitons du calme pour souffler et nous imprégner du lieu grandiose ! Nous prendrons notre repas en compagnie d’un couple suisse que nous avons rencontré la veille et resterons sur place 2 heures. Au moment de redescendre, nous réalisons que l’endroit s’est rempli…l’envers du décor… La descente ressemble à une fourmilière en ébullition…le rythme n’est pas régulier, le chemin est saturé… La majorité étant des randonneurs « à la journée ». Damien et Nico se sont amusés à compter…et se sont arrêtés à 600 ! Nous serons de retour au campement vers 16 heures ; le temps de prendre une douche, replier nos affaires et se rendre au parking pour le stop en boîtant pour Vincent (genou) et Damien (moignon fatigué malgré qu’il ait bien encaissé ce 1er trek sur plusieurs jours : petite fierté personnelle faut avouer).

  

 

Bon et alors il vaut le coup ce Torres del Paine ??

 

Notre avis concernant ce fameux W est globalement positif même si plusieurs aspects viennent le contrebalancer. On avait un peu peur d’être « déçus » étant donné que tout le monde vous en parle, que vous voyez des photos partout…on voulait des surprises et des effets wahou intacts…on les a eu ! La nature est vraiment splendide, les paysages variés, beaucoup de rapaces (des Caracaras, pas de condor en vue) et une atmosphère à part entière…l’expérience est validée !
Ne nous y méprenons pas, le tourisme visé est plutôt haut de gamme ! Ce n’est pas donné et tous les coups sont permis pour vous faire dépenser un maximum sur place. Ainsi si vous souhaitez vous charger le moins possible, vous pouvez louer (en avance) vos tentes, duvets etc sur place (et même des sherpas locaux !) ; il faudra en revanche sortir le chéquier et aligner les zéros…money money money !
Bien que l’on nous ait prévenu, certains tronçons se sont avérés saturés de randonneurs et notamment le plus célèbre (Torres). En soit nous pensons avoir été chanceux sur le reste du parcours mais au vue de la croissance touristique du parc…ça risque de se dégrader et c’est bien dommage ! On se demande même comment ils pensent faire rentrer plus de personnes sur certaines parties !
Un autre aspect péjoratif mais totalement indépendant du parc fut la météo mitigée sur les 2 premiers jours ainsi que la gastro passagère de Nico et Damien qui n’ont pas permis d’apprécier au mieux les randonnées.
Comme introduit précédemment, le système de réservation et l’organisation de manière générale s’est avérée… bordélique ! Confirmations jamais reçues par email, personnes manquantes, informations contradictoires, campings indiqués comme remplis alors qu’en ce qui nous concerne la majorité semblait bien vides, sites internet mal foutus…bref une bonne prise de tête pour pouvoir au final randonner dans la nature…pour un européen la pilule peut difficilement passer.

 

 

Enfin, bien que le système de transport soit développé et varié, il reste assez chronophage et notamment lors de votre arrivée. On pensait après nos 2 heures de bus depuis Puerto Natales, arriver au catamaran…erreur ! Il vous faut ensuite faire la queue (bon pas pour nous grâce à la prothèse de Damien) pour récupérer votre pass à l’entrée, puis reprendre le bus pendant 30 minutes pour rejoindre le terminal. Enfin vous vous rendrez compte que les gens courent pour faire la queue pour le (petit) catamaran (1 traversée toutes les heures) car cela se joue à quelques minutes près. On l’aura appris à notre dépend…1 heure d’attente en plus…on commencera la randonnée à 14h !

 En soit et pour conclure, rien de très grave, mais ne pensez pas y partir l’esprit aussi tranquille. Le jeu en vaut cependant la chandelle ! En espérant que l’afflux de touriste ne viennent pas gâcher cette fantastique expérience !

 Hasta luego!

 

Sources : Google ; wikipédia
PS : comme à notre habitude, vous trouverez plus de photos dans notre galerie.

 

 

 

 

 

 

Tierra del fuego

Tierra del fuego

Presque le bout du monde. L’île de la Terre de Feu, située au Sud du continent, est partagée entre le Chili et l’Argentine. Elle est bordée au Nord par le détroit de Magellan et au Sud par le Canal de Beagle. Tout au Sud on arrive à Ushuaia, la ville la plus australe du monde mais pas encore le dernier lieu habité puisqu’au Chili on retrouve des villages encore plus au Sud (sans parler de l’Antarctique), notamment Puerto Williams sur la Isla Navarino de l’autre côté du détroit de Beagle. Les deux pays se disputent ce statut non officiel de ville du bout du monde pour attirer les touristes et en faire profiter l’économie… Actuellement, le Chili construit une route pour aller plus au Sud d’Ushuaia par voie terrestre : c’est la petite « « gueguerre » dans le coin pour ça (et en même temps vu les prix et le nombre de touriste…il y a un sacré enjeu !).
La Terre de feu tire son nom du voyage de Magellan, qui, lors de son passage, vit avec les membres de l’expédition, de grands feux brûler nuits et jours sur toutes les côtes de l’ile. De là est venu le nom : Tierra del fuego ! Les feux auraient été allumés par les indiens vivant sur l’ile (peut-être pour prévenir les tribus voisines de l’arrivée d’ennemis…). Magellan n’a pas débarqué, mais le nom est resté.
Pour nous le début du voyage vers la Terre de Feu commence à Rio Gallegos, un peu au nord de l’île. Nous y sommes arrivés après 48h de bus depuis Buenos Aires (avec une pause de quelques jours à mi-chemin à Puerto Madryn pour observer notamment les baleines). On y retrouvera nos vélos arrivés par camion quelques jours plus tôt…sains et saufs !

panneau vent fort patagonie

On constate très vite qu’ici il va falloir compter avec le vent parce que ça souffle…et pas qu’un peu ! La première nuit en tente nous l’apprend à nos dépens ! Nous sommes en effet réveillés à 4 heures du matin par de grosses bourrasques qui plient les tentes dans tous les sens. Nous ne nous envolons pas et ne souffrons pas de gros dégâts mais nous sommes maintenant prévenus, la nuit ici il vaut mieux être à l’abri. En revanche le 1er spot était sublime…en bord de cratère d’un volcan éteint. En repartant ce matin nous avons l’objectif d’arriver pour de bon en Terre de Feu et de traverser le détroit de Magellan. La journée sera éprouvante avec un vent de côté qui nous use et qui nous empêche de rouler correctement. Pour aller en Terre de Feu il faut impérativement passer par le Chili.
Le premier contact n’est pas des plus heureux puisque les douaniers sont beaucoup plus pointilleux qu’en Argentine et en Uruguay. Il faut vider les sacoches et nous nous faisons confisquer un saucisson (c’est le comble pour des français…). Ça plus le vent ça commence à faire beaucoup… Nous décidons de tenter le stop sur un bout de chemin pour éviter le vent. Coup de bol après une bonne heure d’attente nous voilà embarqués avec les trois vélos à l’arrière d’un pick-up qui nous déposera 30 km plus loin.

3 hommes avec vélo derrière un pick up en stop

Plus que 10 km à faire avant le ferry et là avec le vent dans le dos. Il nous faudra moins de 30 minutes pour arriver à l’embarquement. Après une rapide traversée du détroit de Magellan nous voici enfin en Terre de Feu ! Nous passerons la nuit à l’embarcadère de l’autre côté. Sous tente mais abrité du vent avec douches chaudes gratuites et internet…le luxe !

En repartant le lendemain nous roulons à un bon rythme, aidé par le vent cette fois ci. Il faut dire que dans l’ensemble il nous aura plus aidé que contrarié puisque jusqu’à Ushuaia nous l’aurons plus souvent eu dans le dos, ce qui nous permet de faire des belles étapes en peu de temps avec des pointes à 60 km/h et des moyennes à 30km/h.
Les paysages sont magnifiques, on les voit changer même le temps d’une journée. On passe progressivement de la pampa au Nord à un paysage plus forestier ; puis au bout de quelques jours nous apercevons enfin les montagnes, elles nous ont manqué depuis le début. Ici les gens disent que l’on peut observer 4 saisons en une journée. Il fait globalement assez froid ; dès que l’on s’arrête, on attrape vite froid de part le vent (ce dernier fera prochainement l’objet d’un article à lui seul) ; il pleut quelques minutes chaque jour mais jamais de grosses pluies. Par conséquent, on cherche des coins abrités pour manger, ce qui n’est pas toujours facile car il n’y a pas grand-chose entre deux villes. Un jour, en allant demander s’il est possible de manger derrière une maison à l’abri du vent nous tombons sur…des Ukrainiens ! Celle-là on ne l’avait pas vu venir ! Ils ne parlent ni anglais ni espagnol, difficile d’expliquer que l’on cherche juste un abri pour le vent mais finalement on y arrive. L’un d’eux Sergeï nous interprètera même une petite chanson ukrainienne, nous apportera du thé et nous montrera des photos de vacances dont une de lui en slip dans la neige (et tout ça sans comprendre un mot de ce qu’il raconte et de ce que lui et son équipe font perdu au milieu de la Terre de Feu). On suppose qu’ils sont venus pour pêcher… En tout cas il aura fait notre journée : merci Sergeï!
Pour dormir sur ces quelques étapes nous avons tout essayé, nuit sous tente à l’abri de l’office de tourisme à Cerro Sombrero ; nuit dans un abri bus (qui sent la pisse) et perdu au milieu de nulle part au Chili ; à la douane argentine à San Sebastian (dans une petite pièce avec cuisine prévue spécialement pour les voyageurs comme nous). Nuit chez un ancien champion de vélo à Rio Grande qui tient maintenant une boutique de vélo (le soir il cuisinera pour nous quatre, deux kilos d’escalope milanaise…). On se rend compte que le réseau de cyclotouristes en Amérique du Sud est énorme ! Une fois que l’on a mis le pied dedans, le contact pour l’hébergement ou autre devient plus aisé.
Nous passerons également deux nuits dans le petit de village de Tolhuin où nous sommes hébergés par Emilio le patron de la Panederia (boulangerie). Une institution dans le coin et le point de ralliement de tout le village et plus. Emilio accueille gratuitement les voyageurs dans une petite chambre (au milieu des stocks) ou dans le sous-sol de la réserve. On y passera deux jours de repos à manger beaucoup de pâtisseries (excellentes) sans arriver à toutes les goûter, ça vaut clairement le détour.
homme devant vitrine boulangerie patagonie

On y retrouve d’ailleurs JB, un voyageur français croisé en Uruguay qui voyage en stop avec qui nous avions gardé contact. C’est marrant de se retrouver au même endroit que lui au bout d’un mois. On se retrouvera encore la nuit suivante, dernière nuit avant Ushuaia, dans une cabane abandonnée au bord d’un lac. Point de rendez vous des voyageurs puisqu’en plus de nous 4, JB retrouve un belge qu’il a déjà croisé. 1 colombienne et un écossais que nous avions rencontré la veille à Tolhuin sont également présent. La vue est superbe et la cabane qui est équipée d’un poêle ; pas de douche mais l’eau du lac (certes bien froide) fera l’affaire…c’est royal ! Entre Rio Gallegos et Ushuaïa nous n’auront pas payé une seule fois pour dormir ! On a par ailleurs été surpris de trouver facilement et régulièrement des douches gratuites un peu partout au Chili.

vue depuis châlet sur lac et montagne patagonie

Dernier jour de vélo avant Ushuaia. On commence par un col (plus grosse montée jusque-là) : facile ! On est entre les montagnes et le vent ne souffle plus beaucoup. Un dernier tournant et nous voilà aux portes de la ville. On file à l’office de tourisme faire le tampon fin du monde sur le passeport et prendre une photo devant le panneau !
On restera une semaine à Ushuaia, trois jours chez Augusto un gars du coin (du réseau de cyclotouristes) et le reste en auberge de jeunesse. On en profite pour faire un peu de rando avec un coup de cœur pour la Laguna Esmeralda et le glacier Vinciguerra et une déception pour le glacier Marcial (en fait on cherche encore le glacier, il a dû fondre…). Pour nous, la ville en elle-même n’a rien d’extraordinaire, beaucoup de touristes (notamment français). En soit, c’est une ville de pécheurs assez récente qui s’est métamorphosée pour les touristes…pas de coup de cœur ! On y va surtout pour les paysages alentours à couper le souffle.

vue panorama glacier vinciguerra patagonie

Après une bonne pause on quitte finalement Ushuaia en bateau, cap encore plus au Sud, mais c’est une autre histoire… En attendant, on vous laisse admirer quelques-uns de nos clichés dans la galerie !

Bienvenido a URUGUAY!

Bienvenido a URUGUAY!

L’Uruguay c’est où ?

Bonne question puisque l’Uruguay, à part quelques joueurs de foot pour ceux qui suivent (donc pas nous) et le nom de la capital pour les meilleurs en géographie (Montevideo pour les autres) on ne connait pas grand chose sur ce petit pays coincé entre l’Argentine et le Brésil.

Pourtant avec ses 3,5 millions d’habitants (dont 1,5 millions dans la capitale) il gagnerait à être mieux connu! C’est notamment un pays très ouvert sur les droits LGBT, le premier au monde à avoir légalisé la consommation de cannabis et où la santé et l’éducation sont gratuites. En plus de ça le climat est plutôt sympa et le niveau de vie des habitants est un des plus élevé d’Amérique du Sud. Le pays semble donc assez accueillant.

Pour arriver jusque là c’est assez simple, depuis Buenos Aires on prend un ferry qui amène à Colonia de Sacramento, la ville qui se trouve de l’autre côté du Rio de la Plata et qui marque la frontière. Après un (très) rapide passage par la douane et 1h30 de ferry nous voici arrivé dans notre second pays d’Amérique du Sud.

Globalement on n’avait aucune idée de ce à quoi s’attendre. Fidèles à nous même nous n’avions absolument rien préparé et ne nous étions pas renseigné sur le pays. Après la pampa Argentine et Buenos Aires on peut dire que le dépaysement est rapide. Colonia de Sacramento est une toute petite ville avec des bâtiments anciens et un fort militaire (la ville est située à un emplacement stratégique et a été disputée entre les espagnols et les portugais), l’ambiance y est méditerranéenne. Les gens boivent beaucoup, beaucoup, beaucoup de maté, partout et tout le temps…vraiment! Dans la voiture, en faisant les courses, en promenant les poussettes… c’est assez amusant à voir au début puis on s’y habitue (faut dire que nous aussi on s’y est mis depuis le début du voyage en Argentine).

On passera quelques jours à Colonia et Vincent y soufflera ses 26 bougies (ça nous rajeunit pas tout ça). Quant aux uruguayens, ceux qu’on y a rencontré étaient super sympas et notamment Juan José, un jeune retraité uruguayen ayant vécu 30 ans en Haute Savoie et qui vient juste de revenir. Nous le croisons en sortant faire les courses un soir et le lendemain il nous propose une visite guidée de la ville et des environs: royale! Il nous invite même à dîner chez lui le soir même. Si tu nous lis José encore un grand merci c’était génial !

Bon on est quand même venu faire du vélo donc il est temps de se remettre en route. Les gens qu’on a rencontré nous ont tous conseillé de longer la côte (nous pensions à la base passer par la pampa). Nous partons donc par la route 1 direction Montevideo et on peut dire que ça nous change de la province de Buenos Aires. Le paysage est assez vert, toute la route est vallonnée et on alterne sur 170 km les montées et les descentes, pas 1 km de plat (jusque là nous n’avions pas eu une seule montée). On roule quand même à un bon rythme et il nous faudra trois jours pour rejoindre Montevideo. On passera deux nuits sous la tente et une en couchsurfing chez des “hippies like”. Le drone réussira même son premier vol (enfin!).

Montevideo ne nous inspire pas trop, on en a assez des villes. On n’y restera que deux nuits, le temps de faire une rapide visite et de trouver un bus pour aller jusqu’à Punta del Diablo, sur la côte au Nord du Pays à 40 km de la frontière Brésilienne. On est un peu limité en temps (Damien a un vol pour l’Irlande depuis Buenos Aires une quinzaine de jour plus tard) et on décide donc de partir le plus loin possible et de revenir à Montevideo en longeant la côte.

Punta Del Diablo sera une bonne surprise. Il s’agit d’un village de pêcheurs qui se transforme petit à petit en station Balnéaire mais en gardant pour l’instant beaucoup de style avec des petites maisons de bric et de broc de toutes les couleurs et pas un seul immeuble. La saison touristique ne commencera que dans quelques semaines mais déjà l’auberge de jeunesse est bien pleine. On s’y sent tellement bien qu’on prolonge le séjour d’une nuit. L’endroit est vraiment paisible avec des immenses plages à perte de vue (idéal pour surfer il paraît) et une réserve naturelle juste à côté. Nous allons la visiter en vélo en passant par la plage. Le sable est dur au début et parfait pour rouler mais on devra pousser sur les derniers kilomètres. Peu importe ça valait le coup!

Notre prochaine étape est Cabo Polonio dont on nous a dit beaucoup de bien. Pour y arriver il nous faudra deux jours de vélo (on dépasse les 1000 km depuis le début du voyage et une nuit passéE à dormir chez les pompiers!).
Le village se situe dans une réserve naturelle. Arrivés à l’entrée nous devons laisser les vélos et embarquer dans des énormes camions 4×4 pour traverser les dunes jusqu’au village construit sur une presqu’île. Il n’y a pas de voitures (sauf pour quelques résidents), pas de goudron, pas d’éclairage public et globalement peu d’électricité et surtout aucune connexion internet. Dans l’ensemble on pourrait se croire en 1980. Il y a une seule épicerie à l’ancienne avec un comptoir qui en fait le tour et des produits posés sur des grandes étagères. Pour le coup le dépaysement est total. En faisant le tour de la presqu’île et du phare on peut voir une grande colonie de lions de mer et de chaque côté une plage à perte de vue. Le village est coupé en deux, au Sud des résidences secondaires de couleur blanche et au Nord des maisons de toutes les couleurs pour des hippies habitant là à l’année. Encore une fois on serait bien resté plus longtemps mais on commence à jouer contre la montre et il faut repartir. Direction Punta del Este.

Les deux jours de vélo sont jusque là les plus sympas que nous ayons fait. Il fait très beau, le paysage est magnifique, on longe la mer et il n’y a presque pas de voitures. On roule plutôt vite (pour nous) car pour une fois on a le vent dans le dos. Pour traverser une lagune nous changeons de moyen de transport et embarquons les vélos sur la barque d’un pêcheur qui assure la liaison entre les deux côtes. En revanche l’arrivée à Punta Del Este nous déçoit quelque peu. Il s’agit d’une grosse station balnéaire pour touristes argentins et brésiliens (principalement), le front de mer est bétonné et il n’y a que des hotels de 20 étages. Il y a même une Trump Tower en construction…
Rien d’intéressant à y faire selon nous. On y retrouvera pour une soirée deux argentines croisées à Cabo Polonio qui nous trouverons un bon plan pour stocker les vélos 15 jours à Buenos Aires à notre retour (le temps pour Damien de rentrer en Irlande et pour Nico et Vincent d’aller à Iguazu). Le plan de base était de retourner à Montevideo (à deux jours de vélos de là) puis de reprendre un ferry pour Buenos Aires mais tout ce béton nous a démotivé et nous décidons finalement de repartir deux jours plus tôt et de rentrer directement depuis Punta del Este. De plus, le portable de Nico est enfin réparé (cassé suite à une rencontre violente avec le sol; il aura fallu 20 jours pour le réparer) et nous sommes invités à une soirée à Buenos Aires. Tchao Uruguay, c’était bien chouette et j’espère qu’on reviendra!
N’hésitez pas à jeter un oeil à la gallerie pour plus de photos sur l’Uruguay!

Premières impressions

Premières impressions

Premier jour

La descente de l’avion marque les premiers pas dans l’hémisphère sud pour Vincent. Nico et Damien connaissent déjà. Après le passage obligé par la douane vient le moment de récupérer les vélos. Petite appréhension, sont-ils bien arrivés ? Et dans quel état ? Petite inquiétude pour Nicolas qui ne retrouve pas tout de suite le sien mais finalement tout va bien, les cartons dans lesquels ils étaient emballés semblent en bon état. On verra pour les remonter plus tard car il faut maintenant aller en centre-ville, l’aéroport étant à une quarantaine de kilomètres de Buenos Aires.

Arrivée à l'aéroport de Buenos Aires

Arrivée à l'aéroport de Buenos Aires

Après avoir évité de nous faire alpaguer par de faux taxi insistants, nous prenons un car jusqu’au centre-ville ou nous devons retrouver Geoffray, un amis Français expatrié qui vit depuis peu à Buenos Aires avec sa copine Léa. Ils seront nos premiers hôtes du voyage.

Nous arrivons à trouver un endroit tranquille non loin de la station de bus d’arrivée : les vélos sont (assez) rapidement remontés, ils sont en parfait états ! Il s’agit maintenant de rejoindre l’appartement de Geoffray et Léa à trois kilomètres de là. Nous découvrons avec plaisir les joies de la circulation en Argentine où nous devons slalomer entre les camions et les bus qui se rabattent d’un coup en clignotant et nous bloquent contre le trottoir, ce que Geoffray, déjà habitué au vélo dans la ville, appelle une « Argentinada ».

Nous arrivons à bon port mais le gardien de l’immeuble refuse d’abord que nous montions autant de vélos dans l’appartement sans aucune raison apparente. Après quelques négociations et le passage d’un autre habitant le portier se laisse finalement convaincre.

Geoffray fait un stage de fin d’étude dans le service des transports de Buenos Aires et plus particulièrement dans le vélo et le développement des pistes cyclables. Et pour cela, croyez-nous, il y a du boulot ! Léa travaille dans un café / boulangerie française. Ils habitent avec deux colocataires dans un grand appartement en plein centre-ville, près de la Plazza De Mayo. Nous investissons leur salon pour 4 jours.

Aprem bar à Buenos Aires

Premier repas

Pour le premier repas ils nous emmènent manger un classique argentin, des empeñadas, sorte de beignets fourrés : au poulet (pollo), à la viande, (carne), aux oignons et fromage (queso y cebollas notre préféré !) ou avec des légumes (verduras)… Ce sont les premiers d’une longue série.

Premiers kilomètres

Après 4 jours de confort à Buenos Aires nous enfourchons les vélos pour notre première étape. Il s’agit de rejoindre la ville de La Plata à environ 60 km de Buenos Aires. Le trajet se fait presque exclusivement en ville et n’est pas très intéressant. L’objectif est de quitter au plus vite la ville et l’étape est un peu longue. Pas de problème sur le trajet à part le porte bagage de Nicolas qui tombe à cause d’une vis mal serrée et pour Vincent un souci de frein arrière.

Niveau dénivelé rien de terrible puisque les alentours de Buenos Aires sont plats à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde. A ce jour nous n’avons pas encore eu de montée (ni de descente).

Première nuit chez l’habitant

A La Plata nous passons notre première nuit chez l’habitant en Couchsurfing (site internet permettant de mettre en relation des voyageurs et des locaux ayant un peu de place chez eux). Nous rencontrons Sabrina, son fils et quelques-uns de ses amis. L’accueil a été très chaleureux et amical. Sabrina qui recevait pour la première fois des gens en Couchsurfing a été une hôte parfaite, allant même jusqu’à nous préparer un Tiramisu pour le dessert. En effet dans la discussion (pas évidente avec notre maigre espagnol) nous discutions de spécialités culinaires et Damien a demandé « Puedes hacer Tiramisu ? » qui signifie « Peux-tu faire du Tiramisu ? »  au lieu de « Sabes hacer Tiramisu » signifiant  « Tu sais faire du Tiramisu ? ». L’erreur nous aura fait rire mais le fait est que nous avons bien eu du Tiramisu au dessert.

Première nuit sous la tente

En repartant de La Plata nous avions pour objectif de longer la côte au Sud de Buenos Aires. Enfin nous avons quitté la ville et nous roulons dans une sorte de lande, assez jolie mais pas très varié comme paysages. Nous notons que les bords de routes sont très sales et pollués…

Après une petite étape nous décidons d’aller passer la nuit dans un camping dans une petite ville qui s’appelle La Balandra. Il s’avère que ce n’est pas une ville mais une plage et que le camping est fermé…

Nous plantons donc notre tente devant chez Luis, un des seul habitant permanent du coin. En effet, en hiver, (qui dure jusqu’au 21 septembre ici) la plage est déserte.

Le cadre n’est pas idyllique, il fait humide, la plage est sale, il y a des moustiques… Et nous n’abordons même pas l’état des sanitaires public de la plage… Ce ne sera probablement pas notre meilleure nuit. Après un diner rapide cuisiné au réchaud nous nous couchons tôt.

Les tentes sur la plage de balandra

Première route de terre

La première route de terre est arrivée bien plus tôt que prévu et nous ne pensions pas en trouver si rapidement en Argentine dans les alentours de Buenos Aires.

Nous avons à peu près 40 km à faire sur une piste de terre qui est heureusement en très bon état et sur laquelle nous avançons vite. Pas assez toutefois car nous devons dormir au milieu et il n’y a aucune ville ou camping. Uniquement des ranchs.

Par chance nous avons rencontré un peu plus tôt dans la journée un vétérinaire dans une foire au bétail. Intrigué par notre accoutrement et nos vélos (comme tout le monde ici ; nous ne passons effectivement pas inaperçu) nous avons entamé la discussion. En lui expliquant notre route celui-ci nous propose dans un premier temps de dormir chez lui juste à côté, mais il est encore trop tôt pour s’arrêter et nous souhaitons faire quelques kilomètres. Il nous présente alors à un fermier qui a un ranch a une vingtaine de kilomètre et qui nous donne l’autorisation d’y planter nos tentes pour la nuit.  Nous avons donc dormi dans le Ranch Don Sébastian au milieu de nulle part.

Le réveil nous réserve une surprise car nous tombons sur un homme (employé du ranch probablement) qui semble tout content de discuter avec nous. Le problème : nous ne comprenons absolument rien de ce qu’il nous dit et lui ne semble pas comprendre nos quelques mots d’espagnol… Après une discussion unilatérale d’au moins 20 bonnes minutes, nous pensons comprendre qu’il souhaite prendre une photo mais pas ici, à côté de l’école qui se situait un kilomètre plus tôt sur la route.

Pourquoi pas, nous rebroussons chemin sur un kilomètre pour retourner à l’école mais là pas de traces du bonhomme. Nous tentons d’expliquer à la maîtresse ce que nous faisons là, c’est-à-dire chercher un homme dont nous ne connaissons pas le nom et qui voulait (d’après ce que nous avions compris) prendre une photo ici. Le tout devant des élèves qui avaient l’air de nous trouver assez amusant avec nos tenues bizarre et nos explications incompréhensibles. Bref nous ne l’avons pas trouvé et nous sommes reparti le vélo entre les jambes. Peut-être qu’il nous cherche encore ?

Première fois à pousser les vélos

Après un Week end passé chez des couchsurfers très amicaux (et qui nous ont invité à manger au restaurant avec leurs familles) dans la petite ville de Chascomus, nous étions contents de repartir en vélo pour une petite étape.

Nous avons vite déchanté, l’itinéraire prévu inclus un kilomètre de route de terre. Rien de terrible sauf que cette fois il a plu pendant deux jours… Quelle erreur !! Nous nous retrouvons complètement emboués au bout de 10 mètres et il nous faudra 45 minutes d’efforts soutenus pour faire un kilomètre en tirant et en poussant nos vélos et bagages qui doivent peser pas loin de 40 kilos… plus 10 kilos de boues au moins qui s’incruste de partout sur les vélos. Ils sont dans une triste état à la fin du chemin.

Heureusement que la distance était courte, cela nous servira de leçon maintenant nous savons qu’il faut éviter les routes de terres après la pluie, quitte à faire un détour (comme nous le ferons le lendemain sur notre plus grosse étape jusqu’ici avec 90 km au compteur).

Heureusement l’histoire fini bien car nous passons une nuit tout confort dans une petite chambre d’hôte où nous avons à disposition un jet d’eau pour refaire une beauté à nos vélos.

1 km de route de boue

Le vélo de vincent emboué

Première bière

A l’aéroport de Toronto ! peut-être la plus chère du voyage.