Joyeux anniversaire !

Joyeux anniversaire !

Nous sommes le 6 septembre 2019 ! Ça ne vous dit peut-être pas grand-chose mais pour nous c’est l’anniversaire de notre départ. Un an que nous avons quitté la France. 

Petit point préalable, comme vous le savez nous ne sommes plus que deux sur la route. En effet après 7 mois de vélo ensemble plus trois mois en solo entre le nord de l’Argentine, la Bolivie et le Pérou, Damien a regagné l’hexagone. Je pense toutefois qu’on est tous les trois d’accord pour dire que ces 12 derniers mois ont été incroyables en richesse des moments vécus, en rencontres, en souvenirs, en paysages, en efforts… la plus belle année imaginable.

Alors un an à vélo pour nous ça fait quoi en quelques chiffres ? 

  • 10 kilos perdus pour chacun
  • 7200 km parcourus 
  • 39 jours de trekking en cumulé
  • 77000 m de dénivelé positif (à vélo) 
  • 5 crevaisons (toutes pour Nico, Vincent et Damien 0)
  • 7 pays visités (plus ou moins rapidement)
  • 17 frontières traversées 

Où en est-on ? 

Nous sommes à Annecy pour un tiers de l’équipe et à Huaraz au Pérou pour les deux tiers restants.

The very best of SRCP

Un an de voyage c’est difficile à résumer et à retranscrire donc on encourage chacun à partir pour s’en rendre compte par soi-même, peu de chance que vous le regrettiez ! Pour vous en convaincre plutôt que de faire un long discours nous avons décidé de faire un petit best of de nos coups de cœur écrit à 6 mains (On ne vous explique pas à qui correspond N, V et D, vous devinerez sans doute). 

Trek préféré 

3 hommes marchant en bord de lac torres del paine

V : Il y en a tellement (surtout en Patagonie) que je vais arbitrairement éliminer les trop connus ou fréquentés (exit donc Torres del Paine et le Fitzroy). Ça sera donc le trek des Dientes de Navarino (sur L’isla Navarino) et son tracé ô combien aléatoire mais si beau ! Et puis la traversée entre Colonia Suiza et Pampa Linda (vers Bariloche) avhg<hg<ec un gros coup de cœur pour les deux derniers jours de la randonnée (qui en faisait 4).

D : Les 4 jours de Bariloche à Pampa Linda (pour la difficulté, les lacs, les vues, la solitude) avec un petit passage aquatique, les condors qui nous attendent au sommet et le volcan Tronador.

N : Il est très difficile de faire un classement des treks, car les paysages sont tellement différents que les comparer n’a pas beaucoup de sens. Mais pour moi la randonnée la plus dépaysante est certainement « La Vuelta del Huemul » avec la vue incroyable sur la mer de glace qui se confond aux nuages blancs à l’horizon. (Il fallait bien que je me démarque de mes deux compères)

Passage à vélo préféré

V : sur un an on ne peut pas en retenir qu’un seul donc il y en aura 3 (oui je triche un peu mais comment choisir ?). Sans classement particulier on a : 

  • La route entre Rio Grande et Ushuaia, en Terre de Feu, car c’était l’arrivée au bout du monde et nos premières montagnes après 3 mois de Pampa, sacrée émotion qui marquait le vrai début du voyage.
  • La côte Uruguayenne, notamment aux alentours de Punta del Diablo et Cabo Polonio, où il faisait beau et chaud (courage plus qu’un mois et quelque avant la Colombie et la côte caribéenne). 
  • Le passage entre Oyon et Huaraz à travers les montagnes péruviennes. Comme souvent la montagne il faut la mériter mais une fois en haut on regrette rarement. Physique mais magnifique. 

D : Le petit passage au Nord d’El Chalten pour rejoindre le Chili et la Carretera Austral par la Laguna desierto jusqu’à la Laguna O’Higgins. Le passage par les bois sur une route (chemin) pourrie mais avec des spots de campings exceptionnels, la solitude et la vue et les lacs splendides !

N : Je vais pas dire la Bolivie puisque nous avons fais très peu de vélo là-bas du coup pour moi, ce sera la route entre Mendoza et Salta, deux régions très riche en vigne et par conséquent en Vin 🙂

Ville préférée 

V : Cuzco, pour la météo (toujours beau temps ou presque), car la ville est plutôt jolie (pas si fréquent en Amérique du Sud), pour les rencontres que l’on y a fait, pour toutes les activités possibles aux alentours, pour le 14 juillet fêté la bas en bonne compagnie, car on y trouve de la raclette et autres bonnes nourritures… 

D : Cusco !

N : Cusco, Vincent a tout dit 😊

Pays préféré 

V : L’Argentine car même après 6 mois on ne s’en lasse pas et le Pérou pour les montagnes et la nourriture.

D : La Bolivie (le plus dépaysant) et l’Argentine (pour les argentins).

N : Le Paraguay…. Ah pardon ! Mon pays préféré ? Non ben l’Argentine alors, bien que le Pérou arrive tout juste derrière.

Nourriture préférée 

V : La parrilla (barbecue) en Argentine et le ceviche péruvien.

D : Le Locro (celui du Rebelde à El Chalten en particulier) et les Empanadas.

N : Empanadas et surtout le DULCE DE LECHE !!!

Si on ne devait revenir qu’à un seul endroit ? 

V : À El Chalten j’avais une tendinite au genou, j’ai donc raté plein de choses et c’est bien dommage vu la beauté de la région. Ça serait sans hésiter le top 1. 

D : El Chalten! Pour ses montagnes enivrantes, ses superbes randonnées, ses rafales de vent et ses empanadas  <3

N : El Chalten à l’unanimité !!!

Capitale préférée 

V : Buenos Aires. L’accueil de Geoffray et Léa au début de ce périlleux voyage était si chaleureux qu’on s’y sentait comme à la maison. Une très bonne façon de débuter l’aventure. On a fini par y rester presque un mois en cumulé ce qui nous a donné le temps de vraiment apprécier la ville que l’on ne trouvait pas si bien lors de notre arrivée.

D : La Paz (la plus dépaysante et bordélique !)  La découvrir en téléphérique et au travers de ses marchés est un plaisir.

N : Buenos Aires sans hésiter. On remercie tous particulièrement nos hôtes Geoffray et Léa qui nous on supportés pendant presque 1 mois 😉 PS : Damien je veux pas faire le chiant mais c’est Sucre la capitale de la Bolivie :p

Merveille naturelle préférée 

V : Je triche encore j’en met deux impossibles à départager pour moi. Sans grande originalité je vous présente les chutes D’Iguazu et le Salar d’Uyuni.

D : Le Salar de Uyuni….endroit hors du temps et indescriptible, notamment lorsqu’il est inondé…le plus beau coucher de soleil!!

N : Les chutes d’Iguazu (ou Iguaçu en brésilien) juste parce qu’on les voit dans OSS 117

Auberge de jeunesse préférée 

V : El Diablo tranquilo à Punta del Diablo en Uruguay pour le cadre / L’Estrelita à Cuzco au Pérou pour le nombre de cycliste rencontré, la tranquillité et le rythme de vie à la cool (et puis pour Cuzco).

D : La Bohème à Cusco pour son cadre chaleureux, ses crêpes, sa cour intérieure et ses colibris.

N : L’auberge de San antonio de Areco. Une des premières auberges de jeunesse où l’on a dormi mais sûrement une des plus chill (Pour les non Anglophone ça veut dire reposante)

Empañadas préféré 

V : Celles au porc mariné trouvés à El Chalten  (Che empañadas) 

D : El Che (à El Chalten)! notamment celles aux 4 fromages ou Cebolla y queso (oignon/fromage)

N : Jambon Fromage mais globalement je suis fan de tous les parfums.

Meilleur achat du voyage 

V : les chaussettes en laine de lama. 

D : Le maté!

N : Les chaussettes en laine de lama, car on a eu très très froids.

L’accessoire indispensable du voyage

V : La liseuse parce que sinon ça ferait très très trèèèèèèèès lourd en livres.

D : Après le vélo… grosse hésitation entre la cafetière et le coupe-vent!

N : Mon smartphone pour le GPS, les Photos, les films et séries et bien d’autres applications indispensable 😉

Le film (au cinéma) préféré

V : Bohemian Rhapsody !

D : Bohemian Rhapsody…j’aurai bien dit la Monja (la nonne) mais j’ai pas eu peur…

N : Bohemian Rhapsody.

Bivouac préféré

V : Le deuxième soir du trekking entre Colonia Suiza et Bariloche, au bord d’un lac miroire. A deux jours de marche de la civilisation la plus proche. On peut aussi citer en vrac la nuit sur le cratère d’un volcan (premier bivouac de Patagonie) , plusieurs bivouac le long des rivières sur la Carretera Austral, sur la rive du Lago del Desierto (pas mal de monde mais vue sur le Fitz Roy incroyable)… 

D: Difficile de choisir…un des plus marquant: en bord d’un cratère de volcan (éteint) au détour d’une route en Terre de Feu. Superbe vue, coucher de soleil tardif, (>23h) seuls et beau temps…jusqu’à être réveillé en pleine nuit par des rafales (70/80km/h) de vent…la Patagonie a tenu ses promesses…je me rendors avec les boules quies en espérant que la tente ne s’arrache pas ou s’envole…étant en bord de cratère, tous les scénarios défilent dans la tête. Plus de peur que de mal (petite déchirure au niveau de la tente : ça y’est, elle est baptisée !!). Départ à 7h après s’être à nouveau fait réveiller par des rafales.

N  : Le Bivouac sur le trekking des Dientes de Navarino avec au programme : Une bière à l’arrivée et un petit feu de camp pour se réchauffer au petit matin.

Un souvenir en particulier ?

V : Non pleins ! La chose la plus incroyable du voyage pour moi c’est les glaciers qui nous ont accompagné de la Patagonie jusqu’au Pérou. 

D : Impossible de choisir donc voilà mon top 3 :

  • Karaoké en espagnol et français + soirée improvisée à 4000m d’altitude en Bolivie à côté du plus gros désert de sel au monde. Morale : chanter + danser en altitude = sensation d’avoir fumé 15 paquets de clopes d’un coup
  • Brossage de dent dans la cabine du bateau nous emmenant en Patagonie Chilienne depuis le “Cap Horn” accompagné de dauphins de l’autre côté du hublot
  • Feu de camp a Cabo Polonio (village hippie sans internet ni eau courante etc…) avec en arrière-plan la lumière du phare et un ciel étoilé…comme rarement : hors du temps

N : La nuit étoilée la plus froide de ma vie mais sûrement la plus belle dans le salar d’Uyuni.

Chanson la plus écoutée

V :  Knockin’ on Heaven’s Door des Guns and Roses

D : surement Up&Up de Coldplay

N : Saturn de Sleeping At Last

Mot en espagnol le plus utilisé

V : Holà 

D : Bicicleta por seguro!

N : Holà !

Un geste quotidien “marquant”

V : Enlever et remettre la doudoune 10 fois dans la journée.

D : Glander dans le sac de couchage au réveil pour repousser le plus longtemps possible le contact avec le froid/ écrire dans le journal de bord avant le coucher.

N : Regonfler mon matelas gonflable en pleine nuit qui fuit depuis le début du voyage.

Une anecdote 

V : On l’a déjà raconté ailleurs sur le site mais on se rappellera longtemps l’échec (ou plutôt la stratégie de repli provisoire vers une solution alternative) de la traversée des Andes entre Salta et Atacama.  Sinon manger un bœuf bourguignon pour noël en Patagonie et remettre ça 4 mois plus tard à Salta.

D : Quand Maps.me (GPS) te fais passer à vélo par un pont en très mauvais état ou tu risques de tomber dans le ravin à chaque pas… (Uruguay)

N : Le jour où l’on s’est rendu compte que lorsqu’un chien énervé te course à vélo, il faut s’arrêter et lui faire face ce qui n’est absolument pas intuitif mais très efficace.

Le truc qui te manque le plus : 

V : Le fromage évidemment. 

D : Le fromage et le bon pain.

N : Mon train train quotidien métro, boulot, dodo…. Non c’est une blague surtout pas !!!! Bien évidemment la cuisine Française mais surtout le fromage !

L’endroit surprise : 

Randonné dientes de navarino 2
Isla Navarino

V : L’Isla Navarino pour les paysages vierges magnifiques.

D : L’Uruguay et Puerto Williams (près du Cap Horn).

N : La vallée rouge qui se situe juste derrière la montagne des 7 couleurs mais qui n’est presque pas visitée.

En fin de compte on est assez d’accord sur pas mal de choses (chacun a écrit a peu près de son côté avant compilation). Unanimement le Best of du Best of est donc El Chalten et Cuzco! Seront-ils détrônés lors de la suite du voyage ? 

Merci à tous pour votre soutien et pour nous avoir suivi jusqu’ici, on espère vous faire partager un peu de la magie de ce voyage inoubliable. 

En attendant l’aventure continue encore quelques mois ! A très bientôt.

Raccourci en Bolivie

Raccourci en Bolivie

 

Nous vous avions laissé au Nord du Chili, à San Pedro de Atacama. Après avoir profité de quelques jours de visite aux alentours nous partons pour notre prochain pays (notre sixième pays pour ceux qui suivent bien), la Bolivie. Comme nous ne sommes pas masochiste nous décidons de rejoindre Uyuni en 4*4 depuis Atacama. En effet il faut traverser la région du Sud Lipez et il y fait très froid et très venteux! En une journée de voiture on gagne une semaine de vélo, on a bien hésité un moment mais vu notre dernière expérience au Paso de Sico on se dit que ça va être trop pour nous, même si on a croisé des courageux qui l’ont fait, chapeaux à eux !

Après 7 heures de voiture nous arrivons à Uyuni, ici tout tourne autour des touristes venu visiter le Salar, le plus grand désert de sel du monde. En bon touriste que nous sommes, nous réservons une excursion de trois jours pour aller au Salar et traverser la partie la plus intéressante du Sud Lipez. En plus de notre chauffeur, notre groupe se compose de Kristine une allemande, Andreï un ukrainien ainsi que Sergio et Patty du Mexique. 

Après un rapide premier arrêt dans un cimetière de vieux train (qui servaient à ramener l’argent des mines) nous partons enfin pour le Salar. 

Une véritable merveille du monde, c’est tout simplement immense, environ 11000 km2, plus grand que certains pays d’Europe (on vous laisse chercher lesquels). Premier arrêt dans un ancien hôtel de sel à côté duquel des touristes du monde entier viennent accrocher leurs drapeaux nationaux ou régionaux. Il y en a beaucoup que l’on ne reconnaît pas.

L’endroit est plein de touristes mais on sort rapidement des sentiers battus et il est facile de se retrouver au milieu de nulle part sans personne à l’horizon. Pour une fois malgré le monde il y a clairement de la place pour tout le monde. On profite d’être seuls pour faire quelques plans de drones et quelques photos rigolotes en jouant sur la perspective. Pas très original mais un grand classique. 

 

On s’arrête ensuite sur l’île Incahuasi au milieu du salar. En cette saison il n’y a plus beaucoup d’eau mais ça ressemble quand même à une île car il s’agit d’une colline rocheuse couverte de cactus centenaires au milieu du désert de sel. 

On regarde ensuite le couché de soleil du bord du salar, magnifique mais quel vent encore une fois ! la première nuit se passe dans un hôtel de sel dans un petit village à proximité. Au dîné tous les autres groupes de touristes ont le droit à du vin et pas nous. Notre guide nous annonce que ça sera pour demain, ça tombe bien finalement car ce sera l’anniversaire de Patty !

 

Le deuxième jour nous partons traverser la région des lacs dans le Sud Lipez et c’est magnifique. Des couleurs différentes à chaque fois entre les lacs et les montagnes et surtout des flamands roses de partout. Le cadre est magnifique et la journée se passe tranquillement d’un lac à l’autre. On est quand même content de ne pas être passé à vélo car la piste ne donne vraiment pas envie d’y pédaler une semaine, ça grimpe sec, il y a du sable par endroit et de la caillasse ailleurs 🤨

 

Le point noir de cet endroit c’est qu’il est malheureusement victime de son succès. Même hors saison il y a beaucoup de monde et certaines compagnies ne sont pas très respectueuses de l’environnement. On a par exemple vu un guide appâter des renards avec du pain pour que les touristes puissent les photographier de plus près. On ne compte pas non plus le nombre de 4*4 qui roulent comme des barjo à côté des pistes pour donner des sensations fortes aux touristes et les emmener là où personne ne va… vraiment dommage. Heureusement notre chauffeur ne faisait pas parti de ceux là et roulait (très) tranquillement le long de la piste. 

 

 

Après une soirée d’anniversaire pour Patty bien arrosé, nous nous couchons tôt pour être en forme le lendemain, réveil à 4h et départ à 5h. Ça pique un peu et ça caille terriblement. On monte à 5000m d’altitude pour voir des geysers, sympa mais avec ce froid on prend vite nos photos. 

On ne s’est quand même pas levé tôt pour rien,  l’objectif c’est de voir le levé de soleil bien calé dans une source chaude. Après avoir eu bien froid c’est un vrai plaisir de passer une heure les fesses dans l’eau chaude. C’est presque trop court ! 

Vient le moment de se dire au revoir car Andreï, Patty et Sergio partent pour Atacama alors que nous rentrons à Uyuni par la même route que lors de notre arrivé. Même si c’est touristique on ne regrette pas une seconde l’excursion. On espère juste (peut être en rêvant un peu) que la Bolivie va réguler et encadrer un peu mieux le tourisme dans cette région. 

 

 

On se pose une journée avant de retourner dans le Salar mais à vélo cette fois. On s’en voudrait de ne pas rouler dessus et y passer une nuit tant qu’on est là. En plus Nico doit accrocher son drapeau ardéchois à côté des autres. On part donc pour deux jours de vélos (les seuls en Bolivie finalement) avec Emma, une Suédoise en vélo rencontré quelques jours plus tôt. 

 

 

C’est agréable de rouler sur le sel, il est dure et plat, c’est même bien meilleure que certaines routes goudronnées que l’on a emprunté jusqu’ici.

 

 

On plante la tente à l’écart de la route et on se dépêche de cuisiner avant le coucher du soleil. La nuit est glaciale mais en contrepartie on profite d’un magnifique ciel étoilé. On ne sait pas quelle température il a fait car le compteur de vélo qui nous donne la température est HS à cause du froid. On imagine qu’il a fait -10°C. L’eau à gelée dans la tente mais quel souvenir inoubliable. 

 

 

Le lendemain Emma part de son côté continuer la traversée alors que nous rentrons à Uyuni.

 

Sur la route c’est l’occasion de tourner quelques plans de drone et de prendre les fameuse Naked picture (que vous retrouvez sur notre instagram : srcpbike), étape quasi obligatoire pour les cyclistes dans le Salar d’Uyuni. 

 

 

Vu que le Salar est tout plat on décide de couper en diagonale pour rejoindre la ville d’Uyuni. Comme ça on roule plus longtemps sur le sel et on gagne des kilomètres. Mauvaise idée puisque sur les bords du salar il reste de l’eau et le sel est mélangé à du sable. On galère un peu, on pousse et on se met du sel de partout le temps de rejoindre la route. On se demandait pourquoi sur les photos les gens et les vélos étaient couvert de sel en sortant du salar, maintenant on sait.

 

A Uyuni, nous nous installons pour quelques jours dans une casa de ciclista. Genre d’auberge réservé au cyclistes. Le confort est spartiate et les nuits sont fraîches mais l’accueil de la propriétaire et de sa famille sont tellement chaleureux que l’on ne peut que s’y sentir bien. Lors de notre passage il y a deux slovènes, deux colombiens, un hollandais et deux argentins mais quelques jours plus tôt ils étaient apparemment 26 ! Ça devait être un joyeux bazar pour la seule douche/wc (inutilisable avant 10h car les tuyaux sont gelés) et la petite cuisine. Sans parler du nombre de vélo en bazar de partout.

 

On décide au bout de trois jours de partir en bus direction Sucre. La ville s’appelle comme ça en raison du centre ville colonial ou toutes les maisons sont blanches. Après le sel donc, le sucre. La ville est la capitale constitutionnelle de la Bolivie même si le gouvernement est à La Paz et que l’activité économique y est assez faible. Du coup la ville est assez tranquille, on profite de quelques jours pour se balader notamment au Mercado central, le marché couvert, où nous passons tous les jours déguster un jus de fruits frais à moins de un euro. On assiste le premier jour à un rallye dans la ville. Nous retrouvons pour une soirée Camille, une française en plein tour du monde avec qui nous avons sympathisé à Uyuni et faisons la rencontre des Mounettes, un couple de bordelais bien sympa en voyage pour quelques mois en backpack et volontariat. Il faut dire que ici comme souvent les français sont sur-représentés. 

 

Après Sucre nous partons pour Cochabamba, une ville très animée pour le coup. On tombe un peu malade du ventre, dommage car nous sommes dans la capitale gastronomique de la Bolivie (bon dans l’ensemble les plats ici c’est soupe, patate, viande et plus généralement poulet, et riz) on mange quand même quelques plats locaux comme le pique macho, un assortiment de viande sur son lit de patates. 

 

                                      

 

Un téléphérique nous emmène jusqu’à la statue du Christ rédempteur qui surplombe la ville. Il est plus grand qu’à Rio de Janeiro. Le point de vue sur la ville nous permet surtout de constater l’étendue de la pollution, un sacré fléau en Bolivie (et pas que). Nous effectuons également un passage obligé au Mercado de la Cancha. Le plus grand marché couvert d’Amérique. C’est effectivement immense et en se perdant dedans, on se rend compte que l’on peut y trouver ce que l’on veut. Guitare, produits pour bébé, nourriture, médicaments, vêtements, foetus de lama… nous nous contentons d’un jus de fruits frais car la viande et le poisson ne font pas forcément envie (même les locaux nous disent de faire attention car il leur arrive de tomber malade).Pour le dernier jours nous partons pour une petite randonnée le long d’une rivière. Nous sommes censés arriver au pied d’une cascade que nous cherchons toujours, on a beau monté on ne la trouve pas (mais on l’entend). On a dû rater une bifurcation mais on aura pris l’air.

 

                                                

 

Un bus de nuit nous amène à La Paz. Nous retrouvons de nouveau Camille pour une soirée. Le peu de vélo que nous avons fait dans la ville ne nous donne pas envie, ça monte de partout et l’air n’est pas très propre… on privilégie donc les déplacements en téléphérique, un excellent moyen de visiter la ville selon nous. C’est leur métro local et pour 7 bolivianos (moins d’un euro) on enchaîne les différentes lignes pour voir toute la ville. C’est tout neuf et en bon état. Avis aux cyclistes, on peut transporter son vélo dedans pour gagner des kilomètres en entrant et sortant de La Paz. 

 

 

Nous réservons une excursion pour descendre la route de la mort. Une ancienne route aujourd’hui fréquenté surtout par des touristes en vélos et quelques motos. Un régal, 3600 m de dénivelé négatif, on a enfin eu notre journée avec uniquement de la descente (depuis le temps qu’on l’attend! Parce que des jours de monté il y en a un paquet mais la descente se fait rare). La journée commence à 4700m d’altitude en descendant une route goudronnée avant de bifurquer sur la vieille route de terre. Pour l’occasion nous avons troqué nos vélos contre des VTT avec suspension, fourni par l’agence.  

 

 

 

La vieille route est impressionnante avec un ravin sur la droite tout le long mais n’est finalement pas si dangereuse selon nous (en vélo en tout cas, à l’époque où des camions devaient croiser des autobus, elle méritaient sûrement son surnom). La piste est bien large et plutôt en bon état, difficile de faire une sortie de route à moins de rouler comme un malade. La circulation est très faible, il y a les camionnettes qui suivent les groupes de touristes mais qui roulent au pas et de rares voitures car il y a quand même quelques villages en chemin. Une très bonne expérience donc. La journée se termine avec un buffet et une piscine en pleine jungle. 

 

 

Cela fait un moment que l’on envisage de faire un sommet à 6000m. A côté de la Paz il y a notamment le Huayna Potosi qui culmine à 6088. C’est un bon candidat car l’ascension est relativement simple. Attention, on dit simple mais on est quand même sur de l’alpinisme sérieux. Guide assermenté et équipements de glacier sont indispensables, sans parler de l’altitude qui fait renoncer beaucoup de monde en cours de route. (A savoir : il y a un guide pour deux personnes maximum dans toutes les agences que nous avons consultées, si l’un des deux de la cordée se sent mal tout le monde redescend donc pour les acharnés, il faut envisager de payer plus cher pour etre seul avec son guide et ne dépendre que de soi). Nous nous sommes renseignés sur les agences à notre arrivé et décidons de faire l’ascension juste avant notre départ de La Paz pour avoir la meilleure acclimatation possible à l’altitude (on est quand même à 3700m d’altitude, même si ça fait un moment qu’on est haut, tout est bon à prendre). 

 

               

 

Et la c’est le drame, on tombe malade, et pas une petite turista. On a dû choper un virus qui traînait (début de l’hiver oblige) et c’est mal de tête et grosse grosse toux. Le pire passe en 4 jours mais on reste affaibli et essoufflé dès que l’on grimpe de escaliers. Au bout de trois jours d’attente supplémentaires, on en a marre de rester à rien faire et la mort dans l’âme nous renonçons à faire l’ascension. C’est dommage mais on n’est pas en condition.

 

Nous nous consolons un peu en allant voir un match de catch de cholitas. Des femmes en costume traditionnel s’affrontent sur le ring, le méchant arbitre s’en mêle, le gentil arbitre n’arrive pas à intervenir. Le public vie et applaudi en fonction des circonstances mais à la fin ça termine toujours en 2 contre 2 par la victoire des gentils ! Un sacré spectacle bien rigolo. 

 

Dernier étape en Bolivie, Copacabana. Malgré son nom aux aires de Brésil pas de farniente ici. On est au bord du lac Titicaca à 3800 m d’altitude. On profite de l’endroit pour manger de la truite à toute les sauces (l’animal à été introduit, les incas ne pêchaient pas la truite). Malgré la pollution du lac, les locaux mangent du poisson tous les jours et nous aussi. Ça change du régime patate poulet, on sature un peu après un mois 🙂 

 

Nous concluons notre séjour en Bolivie par la visite de L’isla del Sol (on vous passe la traduction) une petit île sur laquelle étaient installés les incas qui pensaient que le dieux du soleil vivait ici. On peut encore y observer quelques ruines et visiter le petit village construit en pente (l’escalier dans la rue principale et la fontaine sont des vestiges incas). Ici pas de véhicules motorisés, tout se fait à pied et à dos de lama et de mule, a part les touristes on imagine facilement que la vie a peu changée depuis l’époque inca. L’endroit est assez relaxant, on en oublierait presque le conflit entre le Sud et le Nord de l’île (en théorie interdit aux touristes même si en cherchant bien, il paraît possible d’y aller). 

 

 

Bon bah voilà, après pas mal de bus en Bolivie on reprend les vélos le lendemain direction le Pérou en longeant le Titicaca. On vous racontera ça dans quelques temps. 

 

Pour faire un petit bilan de la Bolivie, on se dit qu’on a de quoi y retourner, outre le sommet du Huayna Potosi il y a toute la partie Amazonienne que nous n’avons pas vue et qui représente une bonne moitié du pays. Nous sommes moins sorti des sentiers battus que d’habitude et avons un peu plus joué les touristes, n’empêche qu’on aura vu de belles choses (le Salar est un incontournable) et en un mois nous avons pu survoler la culture du pays. En tout cas, pour nous européens, nous sommes bien plus dépaysé qu’en Argentine ou au Chili et la tradition est encore très présente ici. On vous laisse juge sur les photos il suffit de voir les vêtements traditionnels colorés porté par beaucoup de femmes. 

 

PS : il n’y a pas de Mac Donald en Bolivie !

 

Matériel et références

Matériel et références

Liste du matériel disponible ici ! (Si vous souhaitez plus de détails notamment pour les prix n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire du site).
Un voyage d’un an, et à vélo, inutile de préciser que cela se prépare ! Une fois la décision prise de partir, la 1ère partie du travail commence : la sélection du matériel ! Autant vous dire qu’il faut avoir du temps pour traiter la quantité d’information disponible. A force d’éplucher les blogs de cyclotouristes, les magazines spécialisés (on vous conseille notamment « Carnet d’Aventures » qui nous a par ailleurs accordé une brève ; et plus particulièrement les hors-séries) mais aussi et surtout…les retours d’expérience ! Si vous connaissez des personnes qui ont déjà fait ce genre de trip, allez donc vous chercher quelques bières et échangez autour d’un bon repas si ce n’est pas déjà fait. Le cas contraire, prendre contact pour une session SKYPE sera également bénéfique dans tous les cas !
Ainsi ce travail de capitalisation d’information nous aura pris environ 3 mois ; avec comme fil rouge : le poids et surtout l’espace disponible dans les sacoches !! Vous l’aurez compris, chaque gramme est important dans ce genre d’aventure car le moteur…c’est vous !

Vélos

Pour devenir de parfaits cyclotouristes il faut par conséquent…des vélos de randonnée ! (on vous avait prévenu on est très pragmatiques comme gars). 2 écoles en ce qui nous concerne : Nico et Damien décident de monter leur propre vélo et Vincent d’en acheter un. Les 2 solutions ont leur propres avantages et inconvénients. Bien que la 1ère vous prendra du temps…beaucoup de temps, elle vous permettra cependant de bien connaître votre vélo, de pouvoir le réparer plus facilement en cas d’incident et puis d’apprendre tout simplement si vous n’êtes pas un expert en la matière.
Ainsi il vaut mieux éviter de s’y prendre à la dernière minute pour éviter les mauvaises surprises (défaut, pièce manquante, mauvaise référence, colis perdus etc…). Avant la commande d’une pièce, prenez bien les mesures nécessaires et vérifier sa compatibilité avec celles déjà commandées/reçues.

selle cuir brooks

Quant à la sélection du matériel, à chaque cycliste ses préférences ! Après tout, tout dépend de vos envies, votre budget, la durée du voyage etc. Pour exemple la selle. Encore une fois 2 écoles en ce qui nous concerne : le cuir pour Nico et Damien (qui s’adaptera à la forme de vos fesses après quelques centaines de kilomètres mais qui nécessite un entretien ; d’être protégée du soleil, de la pluie…) ou bien une selle plus classique en gel pour Vincent (moins contraignante mais ne s’adaptera pas).
Pour le montage…vous pouvez vous en sortir tout seul pour 90% environ si vous êtes un minimum débrouillard et possédez une formation « meubles IKEA » avérée, tant vous trouverez tous les tutos nécessaires en ligne. Pour les parties plus délicates (exemple : montage de la fourche avant) :

  • Vous pouvez faire appel à une connaissance (comme dans « Qui veut gagner des millions ») ;
  • Vous pouvez vous rendre dans un garage solidaire où en échange d’une cotisation annuelle, vous aurez accès à de nombreux outils et un personnel qualifié qui pourra vous filer un coup de main (Paris regorge de ces garages solidaires !)

Et surtout n’oubliez pas de personnaliser votre vélo si l’envie vous prend…après tout vous ne ferez pas un voyage comme celui-là tous les jours ! Quelques conseils SRCP dans le cas d’un voyage type cyclotourisme :

  • Choisir un cadre acier plutôt qu’aluminium : bien que plus lourd, l’acier se réparecadre acier surly

    plus facilement et partout contrairement à l’aluminium et autres alliages qui requièrent des compétences et matériels particuliers. Il est également plus résistant et absorbe mieux les vibrations ;

  • Taille des jantes : 26 pouces ! Et oui…en cas de pépin la taille la plus fréquente à l’échelle mondiale c’est du 26 pouces !

Sacoches

Comme pour une maison, plus on a de place, plus on en met ! Soit vous définissez le volume nécessaire après sélection de tout votre matériel, soit vous achetez en vous disant qu’il faudra que tout rentre. On est parti sur la seconde option. Vérifiez auparavant la capacité (kg) de chargement de vos portes bagages.
Les références en matière de sacoches sont VAUDE et ORTLIEB (plus chères). Nous avons opté pour VAUDE d’autant que les retours d’expériences sont très bons. Les critères importants pour un voyage longue durée sont :

  • Le taux d’imperméabilité !
  • Résistance du tissu et des articulations ;
  • Facilité d’accroche et décrochage ;
  • Lavage aisé ;
  • Volume disponible.

Nous sommes tous les 3 partis sur la répartition suivante :2 grandes sacoches arrière (25L chacune) + 2 petites sacoches avant (12L chacune) + 1 sacoche guidon (7L). Cette dernière est particulièrement utile pour stocker tout ce que vous souhaitez garder à proximité (gants, téléphone etc…).
Nous avons également prévu chacun 1 sac à dos (de volumes différents) posé sur le porte bagage arrière qui sert en plus de stockage, de sac pour les randonnées.
Sans le vouloir, nous avons chacun pris une couleur différente ! SRCP sera tricolore bleu, jaune, rouge ! Outre la blague, il s’avère que s’équiper de sacoches à couleurs « flashi » permet une meilleure visibilité auprès des véhicules…songez-y !
Retour d’expérience : au bout de 3 mois, aucun problème à déplorer et nous sommes plutôt satisfaits de nos achats !

Camping

matelas camping

Étant donné que nous ne planifions pas les nuits à l’avance, nous ne savons pas si l’on dormira sous un toit d’un jour à l’autre. Par défaut nos tentes sont donc « nos maisons ». Autant dire que le choix est important. Pourquoi plusieurs tentes d’ailleurs ? Cela représente plus de poids à transporter ?
Nous avons convenu dès le début de certains éléments de confort comme on les appelle. Autrement dit sur lequel nous sommes moins regardant concernant le poids. Le voyage étant à long terme, ces « éléments de confort » sont des points qu’il ne faut pas négliger selon nous. Ainsi la tente en fait partie : ce sera une par personne pour des questions d’espaces « privés individuels » mais également pour pouvoir dormir à côté de nos sacoches, prothèse etc… Ces dernières représentent une dépense importante dans le budget total mais sont indispensables et affichent quelques caractéristiques indispensables : poids, résistance aux rafales de vent, facilité de mise en place, résistance à l’usure, séchage facile, qui condense le moins possible…notre choix s’est porté sur MSR pour Nico et Damien et Vaude pour Vincent!

Parmi les autres points de confort on citera notamment : les matelas gonflables, la cafetière italienne, l’enceinte portable…réchaud msr

En ce qui le matériel commun, l’avantage étant de voyager à plusieurs pour partager le poids ! Nous avons également favorisé le matériel pliable pour gagner en espace (cf. liste ; matériel Sea to Summit) et choisi un réchaud fonctionnant aussi bien à l’essence qu’au gaz (l’essence étant plus facilement accessible en Amérique du sud). Autre élément important : le tarp, afin de protéger les vélos (et possiblement nous) des intempéries et visuellement la nuit après les avoir attachés entre eux.

Informatique

go pro avec serre tete

Nous avons choisi d’immortaliser cette aventure et de vous la faire partager un maximum mais pour ça…il faut un peu de matos informatique ! Autant vous dire qu’on a prévu large et lourd (bon Nico possède la majorité de l’équipement). Damien et Nico aimant la photographie…ils ne pouvaient rêver d’une plus belle occasion pour flasher ! Ainsi nous avons embarqué 2 reflex : 1 Canon 700D et 1 Nikon D3100 ; 2 GO Pro pour les plans vidéos (Hero 3 et Hero 3+) ou plans risqués pour nos reflexs (accessoires : serre-tête et perches télescopiques).

Enfin pour les plans aériens, Nico a craqué pour notre plus grand plaisir et investi dans un drone MAVIC Air. Avec 3 batteries, le temps de vol total atteint une heure d’autonomie pour une portée de 7 km maximum. De nombreux modes permettent au drone de nous suivre pendant que l’on pédale, faire des plans circulaires, photos à 360 °et bien d’autres ! Pour information, le pack complet (drône, manette, batteries, hélices de rechange…) pèse environ 1kg.

Afin de mettre tout cela en forme, l’ordinateur reste l’idéal ! Nous utilisons pour les vidéos VegasPro qui s’avère assez intuitif et nous permet de gagner du temps comparé à une tablette ou autre outil (certes plus léger).

Enfin nos liseuses électroniques divertissent bon nombre de nos après-midi et soirées en tente, auberge etc. Teams Kobo et Kindle en ce qui nous concerne; on vous laisse regarder de temps à autre notre compteur de livres terminés pour vous donner une idée du temps passé à lire…

Vêtements & Hygiène

En ce qui concerne les vêtements, il faut être le plus exhaustif possible en le moins de place possible. Cela signifie qu’il faut emporter des vêtements nous permettant de supporter toutes les températures et autres conditions climatiques (coupe-vent ; double-peau ; doudoune…). On les compte sur les doigts d’une main : quelques t-shirts (anti transpiration notamment) ; quelques caleçons et chaussettes ; 1 pantalon de randonnée qui se transforme en short ; des chaussures de marche, une paire de sandale et une de tongs ! Plus l’équipement est polyvalent et sèche vite plus il a des chances de partir en voyage !

Pour la partie hygiène, une trousse de toilette réduite à son maximum. Cela ne sert à rien de partir avec plusieurs exemplaires : tout s’achètera sur place pour la majorité. Nous avons tout de même prévu quelques savons et dentifrices « écologiques » dépourvus d’agents chimiques et toxiques pour l’environnement qui nous permettent de prendre des douches, laver la vaisselle ou encore notre linge dans les cours d’eau.
Lorsque nous n’avons pas accès à l’eau…les lingettes pour bébé prennent le relai afin de se coucher « moins sale » dans nos duvets !

Trousse de secours et soins

Nous avons pris le parti de prendre chacun une trousse de secours au cas où nous serions amenés à nous séparer à un moment ou l’autre mais également pour partager certains équipements dont le doublon serait inutile:

  • Pince à épiler ;
  • Compresses ;
  • Crèmes hydratantes ;
  • Tablettes contre le paludisme ;
  • Couvertures de survies ;

Damien a également emporté avec lui quelques produits supplémentaires pour le moignon qui ne supporte pas forcément le froid de la même manière ainsi que des manchons en gel de rechange.

Comment voyager avec des vélos ?

Comment voyager avec des vélos ?

Quels moyens à disposition ?

Voyager avec des vélos de randonnée ne s’improvise pas à la dernière minute ! La question se pose très rapidement lors des préparatifs : comment allons-nous amener nos montures ?
3 possibilités s’offrent à vous :

  • Le bateau
  • L’avion
  • Le train (impossible dans notre cas puisqu’il nous faut traverser l’océan Atlantique)

Pour faire notre choix, nous avons parcourus de nombreux sites internet et lus plusieurs articles traitant du sujet (nous vous recommandons vivement le hors-série de Carnet d’Aventures : voyages à vélo, très exhaustif !) Sujet essentiel puisque l’objectif pour voyager à vélo est de récupérer…son vélo intact à destination, sous peine de retarder voire d’avorter très rapidement la belle aventure. Avouez que cela serait dommage !
Bateau
Avantages

  • Moins de risques de récupérer son vélo détérioré (container)
  • Moins de risques de perdre sa monture

Inconvénients

  • C’est long…très long (plusieurs semaines). Autant dire qu’il faut prévoir à l’avance et être flexible à l’arrivée (anticiper d’éventuels retards)
  • Nécessite plus de recherches quant au transporteur
  • Nécessite d’acheminer le matériel jusqu’au port concerné (à moins que vous ne viviez à proximité)
  • Votre point de chute sera très certainement différent de celui de votre vélo

Avion
Avantages

  • Rapide
  • Vous êtes plus serein car voyagez avec votre monture
  • Vous aussi vous vous rendez à l’aéroport : quelle coïncidence !
  • Vous récupérez le colis dès l’arrivée

Inconvénients

  • Plus de risque de récupérer le vélo endommagé
  • Plus de risque d’égarer son vélo

Bien entendu, cela ne signifie pas que vous serez à l’abri de mauvaises surprises.
Pour l’aventure SRCP, nous avons choisi de prendre l’avion via la compagnie AIR CANADA et d’embarquer les vélos avec nous.

Prix

Difficile d’établir une règle générale d’après une expérience. Néanmoins selon nos recherches, l’avion s’avère très souvent moins cher…
En ce qui nous concerne, nous avons payé 700€ l’aller simple + 40€ de frais de manutention par personne, à régler à l’aéroport au moment du départ.

Procédure

Nous avons acheté nos billets environ 6 mois à l’avance pour bénéficier de tarifs plus avantageux. Sachez que cela n’est pas toujours le cas selon votre destination et la période à laquelle vous souhaitez partir. On vous conseille de regarder régulièrement les prix des billets (depuis des équipements informatiques différents ; évitez de regarder les week end également.
Etaient inclus dans le prix du billet : 1 bagage cabine + 2 bagages soutes.
Concernant les bagages hors dimensions type « vélo ». Il n’y a pas de règle générale. Il faut bien lire le règlement de la compagnie aérienne et les dimensions admises. Cela vous évitera des surprises au moments d’emballer le colis !
Pour notre voyage, les dimensions admises pour le vélo étaient de 292 cm linéaire (L+l+h). Si comme pour nous, vous n’avez pas la possibilité d’indiquer le type de bagage, on vous conseille d’appeler la compagnie aérienne environ un mois avant le départ et de reconfirmer un ou deux jours avant de décoller. Il se pourrait que vous n’ayez pas de place réservée le cas contraire.
Pour le choix du vol, nous avons bien évidemment regardé les prix en premier lieu. Sachant qu’un vol direct vous en coutera le double, nous avons préféré faire une escale à Toronto. A noter que plus vous multipliez les changements plus le vélo risque de se perdre dans les méandres des aéroports (notamment si la compagnie est différente d’un vol à l’autre et l’escale…courte).
Information utile pour ceux qui souhaiteraient transiter par le CANADA (même sans repasser la douane) ; il faut désormais faire une demande de visa de transit sur internet (environ 7€).

Conditionnement

L’empaquetage du vélo est l’étape finale avant le départ…la dernière fois que vous verrez votre vélo avant le trip ! Les retours d’expériences de voyageurs ayant eu la mauvaise surprise de retrouver le vélo endommagé à l’arrivée n’étant pas marginaux…nous avons souhaité protéger un maximum le colis.
La 1ère étape consiste à trouver un carton aux bonnes dimensions. Pour cela…rien de plus simple ! Allez chez un vendeur de vélo, ils en possèdent plein qui finiront dans tous les cas à la poubelle. SI vous avez le choix, prenez un carton de vélo électrique (plus larges). Profitez-en pour récupérer un maximum de polystyrène, papier bulles etc.
Afin de gagner en espace, nous avons démonter les pédales ainsi que le guidon qui nous avons positionné parallèlement au cadre). Les sacoches vides ont également été placées dans le carton.

Pensez surtout à dégonfler un peu vos pneus…ils risquent de ne pas aimer la différence de pression une fois dans les airs.
Une fois ces étapes réalisées, entourez votre colis (sans modération) de cellophane !

N’oubliez pas de peser le bébé…la limite pour nous étant de 32kg (variable selon les compagnies).
Enfin, nous avons utilisé le 2ème bagage pour transporter tout notre matériel (tentes, vêtements, sac de couchages, informatique etc.)

Jour J

Arrivées sans encombre à l’aéroport en camionnettes 3 heures avant. Le vélo est passé comme une lettre à LAPOSTE, presque trop facile…on ne va pas s’en plaindre !
Après les contrôles de sécurité habituels et portiques que Damien prendra plaisir à faire sonner comme à chaque fois avec sa prothèse nous voilà partis !

Plans de vols
Vincent : compagnies Lufthansa & Air CANADA. Lyon-Francfort/ Francfort-Toronto/Toronto-Buenos Aires
Nicolas et Damien : Air CANADA. Paris-Toronto/Toronto-Buenos Aires

Arrivée

Sans encombre ! Les colis étaient bien présents et nous attendaient même. En forme et prêt à être remontés.

Remontage

Une fois le bus récupéré à l’aéroport. Nous avons trouvé un coin tranquille et sans passage à côté du terminus pour pouvoir remonter tranquillement nos montures qui ont bien supportées le voyage. Bien entendu…n’oubliez pas les outils adéquats.
Notre hôte local (Geoffray) a posté un message sur un groupe facebook afin que nos cartons soient récupérés par des particuliers.