Quels moyens à disposition ?

Voyager avec des vélos de randonnée ne s’improvise pas à la dernière minute ! La question se pose très rapidement lors des préparatifs : comment allons-nous amener nos montures ?
3 possibilités s’offrent à vous :

  • Le bateau
  • L’avion
  • Le train (impossible dans notre cas puisqu’il nous faut traverser l’océan Atlantique)

Pour faire notre choix, nous avons parcourus de nombreux sites internet et lus plusieurs articles traitant du sujet (nous vous recommandons vivement le hors-série de Carnet d’Aventures : voyages à vélo, très exhaustif !) Sujet essentiel puisque l’objectif pour voyager à vélo est de récupérer…son vélo intact à destination, sous peine de retarder voire d’avorter très rapidement la belle aventure. Avouez que cela serait dommage !
Bateau
Avantages

  • Moins de risques de récupérer son vélo détérioré (container)
  • Moins de risques de perdre sa monture

Inconvénients

  • C’est long…très long (plusieurs semaines). Autant dire qu’il faut prévoir à l’avance et être flexible à l’arrivée (anticiper d’éventuels retards)
  • Nécessite plus de recherches quant au transporteur
  • Nécessite d’acheminer le matériel jusqu’au port concerné (à moins que vous ne viviez à proximité)
  • Votre point de chute sera très certainement différent de celui de votre vélo

Avion
Avantages

  • Rapide
  • Vous êtes plus serein car voyagez avec votre monture
  • Vous aussi vous vous rendez à l’aéroport : quelle coïncidence !
  • Vous récupérez le colis dès l’arrivée

Inconvénients

  • Plus de risque de récupérer le vélo endommagé
  • Plus de risque d’égarer son vélo

Bien entendu, cela ne signifie pas que vous serez à l’abri de mauvaises surprises.
Pour l’aventure SRCP, nous avons choisi de prendre l’avion via la compagnie AIR CANADA et d’embarquer les vélos avec nous.

Prix

Difficile d’établir une règle générale d’après une expérience. Néanmoins selon nos recherches, l’avion s’avère très souvent moins cher…
En ce qui nous concerne, nous avons payé 700€ l’aller simple + 40€ de frais de manutention par personne, à régler à l’aéroport au moment du départ.

Procédure

Nous avons acheté nos billets environ 6 mois à l’avance pour bénéficier de tarifs plus avantageux. Sachez que cela n’est pas toujours le cas selon votre destination et la période à laquelle vous souhaitez partir. On vous conseille de regarder régulièrement les prix des billets (depuis des équipements informatiques différents ; évitez de regarder les week end également.
Etaient inclus dans le prix du billet : 1 bagage cabine + 2 bagages soutes.
Concernant les bagages hors dimensions type « vélo ». Il n’y a pas de règle générale. Il faut bien lire le règlement de la compagnie aérienne et les dimensions admises. Cela vous évitera des surprises au moments d’emballer le colis !
Pour notre voyage, les dimensions admises pour le vélo étaient de 292 cm linéaire (L+l+h). Si comme pour nous, vous n’avez pas la possibilité d’indiquer le type de bagage, on vous conseille d’appeler la compagnie aérienne environ un mois avant le départ et de reconfirmer un ou deux jours avant de décoller. Il se pourrait que vous n’ayez pas de place réservée le cas contraire.
Pour le choix du vol, nous avons bien évidemment regardé les prix en premier lieu. Sachant qu’un vol direct vous en coutera le double, nous avons préféré faire une escale à Toronto. A noter que plus vous multipliez les changements plus le vélo risque de se perdre dans les méandres des aéroports (notamment si la compagnie est différente d’un vol à l’autre et l’escale…courte).
Information utile pour ceux qui souhaiteraient transiter par le CANADA (même sans repasser la douane) ; il faut désormais faire une demande de visa de transit sur internet (environ 7€).

Conditionnement

L’empaquetage du vélo est l’étape finale avant le départ…la dernière fois que vous verrez votre vélo avant le trip ! Les retours d’expériences de voyageurs ayant eu la mauvaise surprise de retrouver le vélo endommagé à l’arrivée n’étant pas marginaux…nous avons souhaité protéger un maximum le colis.
La 1ère étape consiste à trouver un carton aux bonnes dimensions. Pour cela…rien de plus simple ! Allez chez un vendeur de vélo, ils en possèdent plein qui finiront dans tous les cas à la poubelle. SI vous avez le choix, prenez un carton de vélo électrique (plus larges). Profitez-en pour récupérer un maximum de polystyrène, papier bulles etc.
Afin de gagner en espace, nous avons démonter les pédales ainsi que le guidon qui nous avons positionné parallèlement au cadre). Les sacoches vides ont également été placées dans le carton.

Pensez surtout à dégonfler un peu vos pneus…ils risquent de ne pas aimer la différence de pression une fois dans les airs.
Une fois ces étapes réalisées, entourez votre colis (sans modération) de cellophane !

N’oubliez pas de peser le bébé…la limite pour nous étant de 32kg (variable selon les compagnies).
Enfin, nous avons utilisé le 2ème bagage pour transporter tout notre matériel (tentes, vêtements, sac de couchages, informatique etc.)

Jour J

Arrivées sans encombre à l’aéroport en camionnettes 3 heures avant. Le vélo est passé comme une lettre à LAPOSTE, presque trop facile…on ne va pas s’en plaindre !
Après les contrôles de sécurité habituels et portiques que Damien prendra plaisir à faire sonner comme à chaque fois avec sa prothèse nous voilà partis !

Plans de vols
Vincent : compagnies Lufthansa & Air CANADA. Lyon-Francfort/ Francfort-Toronto/Toronto-Buenos Aires
Nicolas et Damien : Air CANADA. Paris-Toronto/Toronto-Buenos Aires

Arrivée

Sans encombre ! Les colis étaient bien présents et nous attendaient même. En forme et prêt à être remontés.

Remontage

Une fois le bus récupéré à l’aéroport. Nous avons trouvé un coin tranquille et sans passage à côté du terminus pour pouvoir remonter tranquillement nos montures qui ont bien supportées le voyage. Bien entendu…n’oubliez pas les outils adéquats.
Notre hôte local (Geoffray) a posté un message sur un groupe facebook afin que nos cartons soient récupérés par des particuliers.