A la découverte du Machu Picchu

A la découverte du Machu Picchu

Quelques heures après notre départ de Copacabana nous passons la frontière du Pérou. En quelques jours nous contournons le lac Titicaca par le Sud Ouest. Les péruviens sont vraiment sympa, tout le monde nous salue dans la rue et nous klaxonne amicalement, la reprise du vélo après un mois est un vrai plaisir. Nous passons une nuit sur une plage au bord du lac avec un catalan et un brésilien que nous avions croisé près de Salta deux mois plus tôt. Le lac est immense et il nous faut bien deux jours pour le longer jusqu’à Puno. De la nous nous prenons un jour pour aller voir les îles flottantes du lac Titicaca. 

Les îles sont construites en roseaux et flottent vraiment sur le lac, ça bouge un peu malgré les trois mètres d’épaisseur entassé sous nos pieds. Ici une cinquantaine de familles vivent encore très traditionnellement avec une vingtaine de personnes sur chaque îlot. Même si aujourd’hui les habitants ont des douches, des petits panneaux solaires et des barques à moteur, les habitations restent spartiates. 

La vie des occupants tourne aujourd’hui très largement autour du tourisme, complété par un peu de chasse et de pêche. Nous avons la chance de venir dans une période touristique assez creuse, malgré tout l’accueil des locaux manque de naturel et tout est fait pour divertir les touristes, des chansons, des danses et un tour en bateau de roseaux. L’endroit et le mode de vie de ces personnes restent incroyable à voir (une grosse partie de la population originaire des lieux à quitté l’endroit en quête de conditions de vie plus faciles en ville) mais comme souvent dans les coins très touristiques l’affluence et la dépendance au tourisme cassent un peu le charme de l’endroit, ici comme à beaucoup d’endroits la population baisse et le mode de vie traditionnelle risque de se perdre, un peu à cause de nous… même si notre guide affirme que sans le tourisme il n’y aurait déjà plus personne. 

Nous reprenons le vélo en direction de Cuzco. Chaque jour, nous croisons un ou deux cyclistes qui nous recommandent un arrêt à aguas caliente, des sources chaudes sur la route. En effet ça vaut le coup, après plusieures nuits un peu fraiches, c’est agréable de se tremper dans de l’eau à 40 degrés ! 

Le dernier jours nous passons la soirée avec Nils un cycliste français qui vient de Cuzco. Il nous recommande l’hôtel Estrellita, un repère de cyclistes. Nous y arrivons le lendemain après une longue étape. L’entrée dans Cuzco est pénible avec une vingtaine de kilomètres en montée dans la banlieue de la ville. En plus après un mois de pause en Bolivie et une semaine de vélo nous avons très mal aux fesses. 

Comme annoncé l’hôtel est plein de vélo et il y a beaucoup de voyageurs français. Il est en plus idéalement situé dans la ville. 

De tout le voyage Cuzco est sans doute notre ville préférée jusque là. Le centre ville est animé et très joli avec de nombreux bâtiments de style coloniaux que les espagnol n’ont pas hésité à construire sur les anciens bâtiments incas. Du coup le résultat est assez surprenant, le bas des bâtiments est construit avec d’énormes pierres (incas) sur lesquels les colons ont posé leurs murs blancs et leurs toits en tuiles. La ville est très touristique car c’est le lieux de départ pour le Machu Picchu. Il n’empêche que c’est un endroit très agréable, à l’heure ou j’écris on y est déjà depuis deux semaines et on ne s’en lasse pas. On en profite pour faire plein de jolies rencontres. 

Vers Cuzco les activités sont nombreuses. Nous allons rayonner autour avec Louis et Julien, deux français rencontré à l’hôtel qui sont en semestre de découverte à l’étranger dans le cadre de leurs études d’ingénieurs (pas mal les études). Louis à pour projet d’aller jusqu’en Equateur à vélo et Julien profite de son voyage pour faire du volontariat entre le Pérou, la Bolivie et le Chili. Avec eux nous partons d’abord pour la montagne des 7 couleurs et la Vallée rouge, expédition de deux jours avec nuit sous tente à 5000m d’altitude et petite marche dans la vallée rouge. Le couché de soleil à la montagne des 7 couleurs est magnifique, nous sommes tout seul c’est royal. Le lendemain matin par contre le site est envahi dès le matin par les touristes ! 

Pas bien grave car 30 minutes de marche plus loin nous passons dans la vallée rouge et là, plus personne. Dès qu’il faut marcher un peu on est tout de suite plus tranquille. 

Quels amateurs ces deux petits français. Ils nous annoncent qu’ils n’ont pas de picnic pour le midi (pourtant Julien à un sac de soixante litres ultra lourd dans lequel il n’y a ni nourriture, ni matelas, ni doudoune, idéal pour deux jours de trekking avec nuit à 5000m d’altitude, on le suspecte de porter des cailloux !). De retour à Cuzco nous repartons deux jours voir des ruines incas et la rebelote, ils ont acheté un picnic (ont les a surveillés pendant qu’ils faisaient les courses) mais ils ont tout oublié dans le frigo à Cuzco. Dès vrais amateurs ont vous dit !!!  Il nous font quand même bien rire du coup on partage encore une fois notre picnic avec eux 😀

De retour à Cuzco Louis est un peu malade et Nico à des problèmes d’estomac. Pas de bol car nous partons le lendemain pour le trek du Salkantay qui nous emmène en 5 jours jusqu’au Machu Picchu. Impossible de décaler le départ car les tickets d’entrée sont réservés. 

Le départ pique un peu. Le réveil se fait à trois heure pour prendre un bus, puis commencer la marche à 7h. Louis est trop mal pour partir, il reste dormir et nous rejoindra le soir (le premier campement peut se rejoindre en voiture). Nico prend son courage et son estomac à deux mains et part vaillamment avec Julien et Vincent qui sont eux en pleine forme. Le premier jour il faut monter à environ 4000m d’altitude pour rejoindre le premier camp au pied d’un glacier. Arrivé au camping nous louons pour presque rien une petite hutte histoire de passer la nuit un peu plus au chaud qu’en tente. Nico toujours un peu incommodé garde le camp pendant que Julien et Vincent poussent jusqu’au lac Humantay au pied du glacier. Malgré un temps nuageux le lac est bien bleu et on ne regrette pas la montée supplémentaire. On aperçoit même le glacier Tukarway quelques minutes. Il s’était caché dans la brume depuis notre arrivé. 

Louis nous rejoindra dans la soirée pour continuer avec nous. Heureusement car il porte une des deux tentes. 

Le deuxième jour est le plus physique d’après nos renseignements. Il s’agit de monter jusqu’à un col à 4800m d’altitude au pied du magnifique glacier Salkantay qui donne son nom au trek puis de redescendre plus de 1000m de l’autre côté. Doucement mais sûrement nous montons vers le col mais la chance ne nous sourit pas. Le Salkantay que nous avons aperçu le matin en nous levant est complètement caché et on n’en verra pas un bout. On aura le droit a des nuages, du vent et même quelques flocons de neige. Un peu décevant car c’est normalement la plus belle journée du trek. D’ailleurs c’est la seule vraie journée de marche que font les groupes de touristes qui réservent des excursions avec des agences privés. Sur les autres jours de marche on croise moins de 10 randonneurs, toujours les mêmes, mais ce jour là c’est le défilé de touristes avec des mules et des chevaux pour les porter eux où leurs sacs à dos. On ne les reverra plus avant Hydroelectrica, deux jours plus tard. 

On plantera nos tentes pour la nuit dans un petit village ou nous pouvons également nous ravitailler.  

Le troisième jour est le plus relax du trek mais Louis est au plus mal et l’état de Nico qui s’était arrangé la veille s’est à nouveau dégradé. Après quelques kilomètres laborieux pour eux ils décident de faire du stop jusqu’au campement du soir. Julien et Vincent continuent tranquillement l’étape qui consiste à descendre dans la jungle en longeant une rivière. Le soir c’est grand luxe. Nous plantons la tente devant un joli lodge tout construit en bambou. Nous devions marcher un peu plus mais la propriétaire nous accueil si gentiment que nous décidons de camper sur place. En plus elle nous appâte en nous parlant de son café qui vient directement de ses plantations !! Il est en effet excellent, encore plus après plusieurs jours de café soluble. Louis ressuscite littéralement grâce aux ibuprofènes et à la connexion internet ! Nico est également un peu mieux, ça s’annonce bien pour la journée du lendemain. 

Nous attaquons fièrement le quatrième jour par une petite montée en forêt. Après des jours à haute altitude c’est bien plus simple pour le souffle et une fois au sommet nous profitons de notre première vue (de loin) sur le Machu Picchu. S’en suit une grande descente jusqu’à Hydroelectrica. Il s’agit d’un tout petit bled construit là pour exploiter une centrale hydroélectrique (sans blague). En fait il s’agit surtout du point de départ pour des hordes de touristes en route vers le Machu Pichu a une douzaine de kilomètres de là. En effet il y a une petite ville au pied du Machu Picchu, Aguas Caliente surnommé plus ou moins officiellement Machu Picchu village sauf que celle ci n’est pas desservie par la route. Il y a plusieurs moyen d’y accéder : le train directement depuis Cuzco sauf que c’est très cher ; on peut sinon prendre un bus depuis Cuzco jusqu’à hydroelectrica (comptez bien 5 heures) puis prendre le train pendant 30 minutes jusqu’à Aguas Caliente. Enfin on peut marcher le long de la voie ferrée sur les 11 kilomètres qui nous séparent de la ville, la solution que nous avons choisi. 

Après les deux derniers jours tranquille sur le trek nous recroisons donc ici de très, très,  nombreux touristes qui prennent le train ou font juste à pied les derniers kilomètres du trek. Autant vous dire qu’après avoir marché des jours c’est déprimant de voir autant de monde arriver tranquillement la fleur au fusil sans sac à dos avec des chaussures de ville… En plus on a beau êtres vaillants tous les 4 on commence un peu à fatiguer après les maladies et les 4 jours de marche (on a déjà fait 10km dans la journée et il en reste 11, certe à plat mais quand même). On a un peu mal au pied et cette fois ce n’est pas les genoux de Vincent qui posent problème mais les cuisses de Nico qui ont trop chauffées et qui font très mal. Après trois heures un peu laborieuse et très longues nous arrivons enfin à Aguas Caliente. Pas grand chose à dire sur la ville, c’est fait pour les touristes, c’est cher et il n’y a que des hôtels et des restaurant. Un peu comme une station de ski, sans la neige. 

Vraiment fatigué nous mangeons rapidement à côté de notre hôtel et allons nous coucher tôt pour notre grosse journée du lendemain.

Pour visiter le Machu Picchu, il faut acheter à l’avance son ticket. Il y a un certain nombre de place disponible toute les heures entre 6h du matin et 15h. Nous avons pris des entrées pour 7h car il n’y avait plus rien à 6h, les premières tranches horaires partent vite car c’est la qu’il y a le moins de monde sur le site et tout le monde se les arraches. En réservant 6 jours avant nous avons sans problème eu des entrées à 7h. 

Dernier jour donc et encore une fois réveil très tôt. Pour se rendre au Machu Picchu, il reste 400m de montée, 1700 marches d’escalier dans la jungle. Il faut compter entre une et deux heures en fonction du rythme de marche. Nous partons donc à 5h15 de l’hôtel et arrivons la haut une demi heure en avance. Idéal pour être parmis les premiers du créneau de 7h à rentrer dans le site. Cette fois le temps est splendide. La montée est très tranquille à la fraîche et accessible à quasiment tout le monde. Malgré tout une grosse majorité des visiteurs préfèrent prendre un des bus qui effectue le trajet entre aguas caliente et l’entrée du site. 

Finalement l’entrée à 7h s’avère idéal pour assister au levé du soleil sur le site. 

Notre petit conseil : checker l’heure du lever de soleil, nous avons eu de la chance de le voir sur site c’est incroyable. Le top du top aurait été d’avoir un ticket d’entrée à 6h et d’arriver à 6h50, ainsi on passe avant tout le groupe de 7h (on ne peut pas rentrer sur site avant l’heure  prévue sur le ticket même si on est en avance) mais on assiste quand même au lever du soleil du meilleur point de vue qui est proche de l’entrée du site. 

Bon pour le site en lui même tout à sûrement déjà été dit. L’endroit est incroyable autant les ruines (très bien restaurées, une partie est d’ailleurs toujours en travaux) que le décor environnant. On aperçoit au loin le glacier Salkantay. Le site est encadré par deux sommets, le Huayna Picchu et le Machu Picchu (prévoir de réserver longtemps à l’avance pour ascension d’un de ces deux sommets). Le lieux est tout simplement magique. Nous craignions un peu l’affluence mais finalement le site est tellement grand qu’assez rapidement le flux de visiteurs se répartit et on ne se sent pas oppressé. Près de l’entrée il y a les points de vue ou l’on embrasse tout le site et ou tout le monde se presse pour prendre les photos et selfies mais pour nous avec l’entrée à 7h nous avons pu tranquillement déambuler dans les ruines. En théorie l’entrée permet de rester trois heures sur place (ce qui est suffisant pour faire tout le tour) mais en pratique il n’y a pas de contrôle une fois que l’on est dedans, c’est pourquoi l’entrée dans les premières tranche horaire est préférable. À notre départ le site était déjà bien plus rempli. Par curiosité nous avons regardé l’impact économique du Machu Picchu pour le Pérou. Les environ 2000 visiteurs par jours contribuaient de manière directe ou indirecte à générer plus de 3% du PIB du pays en 2017! 

La descente des escaliers est difficile pour les cuisses de Nico qui décidera finalement de faire les 11km de retour jusqu’à hydroelectrica en train. Pour les trois autres c’est en longeant la voie ferrée dans l’autre sens que la veille. Le chemin est fait beaucoup plus rapidement et nous arrivons au bout presque en même temps que Nico et le train (ok on est parti un peu avant aussi). 

Dernier challenge, rentrer à Cusco. À Hydroelectrica plein de minibus font la liaison avec Cuzco et nous trouvons rapidement une place, sauf que… et ben c’est un joyeux bazar. Les minibus ont environ 10 places et chaque chauffeur essaye de rabattre les touristes vers le sien. Bien sûr il n’y a aucune coordination entre les chauffeur. Ca serait tellement plus simple qu’ils se mettent d’accord pour remplir entièrement un bus puis un suivant et etcaetera en fonction de leur heure d’arrivée… mais bon ici c’est l’Amérique du Sud et ça ne marche pas comme ça. Il nous faudra attendre une heure et demi pour que le bus soit plein et derrière bien cinq heures de route (en zigzag à donner mal au cœur) jusqu’à Cuzco. Nous retrouvons avec plaisir nos lits en dortoir pour un repos bien mérité. 

Petit bilan de ce trek : on ne va pas se le cacher pour nous c’est surement jusque-là le trek sur plusieurs jours que l’on a le moins apprécié mais en même temps la barre était très haute avec nos précédentes excursions en Patagonie. En plus de cela la météo du deuxième jours, supposément le plus beau, était mauvaise et 50% du groupe était malade un jour sur deux ! Les conditions n’étaient donc pas idéales. Malgré tout le fait d’approcher doucement du Machu Picchu et de gravir les marches le dernier jour participe pour beaucoup à la magie du lieu et on l’apprécie certainement davantage avec l’effort on ne regrette donc pas l’expérience! Si c’était à refaire on referait pareil avec une meilleure météo 😀

Bon ben maintenant y’a plus qu’à reprendre le vélo et traverser le Pérou, facile quoi!

A la prochaine !

Joyeux anniversaire !

Joyeux anniversaire !

Nous sommes le 6 septembre 2019 ! Ça ne vous dit peut-être pas grand-chose mais pour nous c’est l’anniversaire de notre départ. Un an que nous avons quitté la France. 

Petit point préalable, comme vous le savez nous ne sommes plus que deux sur la route. En effet après 7 mois de vélo ensemble plus trois mois en solo entre le nord de l’Argentine, la Bolivie et le Pérou, Damien a regagné l’hexagone. Je pense toutefois qu’on est tous les trois d’accord pour dire que ces 12 derniers mois ont été incroyables en richesse des moments vécus, en rencontres, en souvenirs, en paysages, en efforts… la plus belle année imaginable.

Alors un an à vélo pour nous ça fait quoi en quelques chiffres ? 

  • 10 kilos perdus pour chacun
  • 7200 km parcourus 
  • 39 jours de trekking en cumulé
  • 77000 m de dénivelé positif (à vélo) 
  • 5 crevaisons (toutes pour Nico, Vincent et Damien 0)
  • 7 pays visités (plus ou moins rapidement)
  • 17 frontières traversées 

Où en est-on ? 

Nous sommes à Annecy pour un tiers de l’équipe et à Huaraz au Pérou pour les deux tiers restants.

The very best of SRCP

Un an de voyage c’est difficile à résumer et à retranscrire donc on encourage chacun à partir pour s’en rendre compte par soi-même, peu de chance que vous le regrettiez ! Pour vous en convaincre plutôt que de faire un long discours nous avons décidé de faire un petit best of de nos coups de cœur écrit à 6 mains (On ne vous explique pas à qui correspond N, V et D, vous devinerez sans doute). 

Trek préféré 

3 hommes marchant en bord de lac torres del paine

V : Il y en a tellement (surtout en Patagonie) que je vais arbitrairement éliminer les trop connus ou fréquentés (exit donc Torres del Paine et le Fitzroy). Ça sera donc le trek des Dientes de Navarino (sur L’isla Navarino) et son tracé ô combien aléatoire mais si beau ! Et puis la traversée entre Colonia Suiza et Pampa Linda (vers Bariloche) avhg<hg<ec un gros coup de cœur pour les deux derniers jours de la randonnée (qui en faisait 4).

D : Les 4 jours de Bariloche à Pampa Linda (pour la difficulté, les lacs, les vues, la solitude) avec un petit passage aquatique, les condors qui nous attendent au sommet et le volcan Tronador.

N : Il est très difficile de faire un classement des treks, car les paysages sont tellement différents que les comparer n’a pas beaucoup de sens. Mais pour moi la randonnée la plus dépaysante est certainement « La Vuelta del Huemul » avec la vue incroyable sur la mer de glace qui se confond aux nuages blancs à l’horizon. (Il fallait bien que je me démarque de mes deux compères)

Passage à vélo préféré

V : sur un an on ne peut pas en retenir qu’un seul donc il y en aura 3 (oui je triche un peu mais comment choisir ?). Sans classement particulier on a : 

  • La route entre Rio Grande et Ushuaia, en Terre de Feu, car c’était l’arrivée au bout du monde et nos premières montagnes après 3 mois de Pampa, sacrée émotion qui marquait le vrai début du voyage.
  • La côte Uruguayenne, notamment aux alentours de Punta del Diablo et Cabo Polonio, où il faisait beau et chaud (courage plus qu’un mois et quelque avant la Colombie et la côte caribéenne). 
  • Le passage entre Oyon et Huaraz à travers les montagnes péruviennes. Comme souvent la montagne il faut la mériter mais une fois en haut on regrette rarement. Physique mais magnifique. 

D : Le petit passage au Nord d’El Chalten pour rejoindre le Chili et la Carretera Austral par la Laguna desierto jusqu’à la Laguna O’Higgins. Le passage par les bois sur une route (chemin) pourrie mais avec des spots de campings exceptionnels, la solitude et la vue et les lacs splendides !

N : Je vais pas dire la Bolivie puisque nous avons fais très peu de vélo là-bas du coup pour moi, ce sera la route entre Mendoza et Salta, deux régions très riche en vigne et par conséquent en Vin 🙂

Ville préférée 

V : Cuzco, pour la météo (toujours beau temps ou presque), car la ville est plutôt jolie (pas si fréquent en Amérique du Sud), pour les rencontres que l’on y a fait, pour toutes les activités possibles aux alentours, pour le 14 juillet fêté la bas en bonne compagnie, car on y trouve de la raclette et autres bonnes nourritures… 

D : Cusco !

N : Cusco, Vincent a tout dit 😊

Pays préféré 

V : L’Argentine car même après 6 mois on ne s’en lasse pas et le Pérou pour les montagnes et la nourriture.

D : La Bolivie (le plus dépaysant) et l’Argentine (pour les argentins).

N : Le Paraguay…. Ah pardon ! Mon pays préféré ? Non ben l’Argentine alors, bien que le Pérou arrive tout juste derrière.

Nourriture préférée 

V : La parrilla (barbecue) en Argentine et le ceviche péruvien.

D : Le Locro (celui du Rebelde à El Chalten en particulier) et les Empanadas.

N : Empanadas et surtout le DULCE DE LECHE !!!

Si on ne devait revenir qu’à un seul endroit ? 

V : À El Chalten j’avais une tendinite au genou, j’ai donc raté plein de choses et c’est bien dommage vu la beauté de la région. Ça serait sans hésiter le top 1. 

D : El Chalten! Pour ses montagnes enivrantes, ses superbes randonnées, ses rafales de vent et ses empanadas  <3

N : El Chalten à l’unanimité !!!

Capitale préférée 

V : Buenos Aires. L’accueil de Geoffray et Léa au début de ce périlleux voyage était si chaleureux qu’on s’y sentait comme à la maison. Une très bonne façon de débuter l’aventure. On a fini par y rester presque un mois en cumulé ce qui nous a donné le temps de vraiment apprécier la ville que l’on ne trouvait pas si bien lors de notre arrivée.

D : La Paz (la plus dépaysante et bordélique !)  La découvrir en téléphérique et au travers de ses marchés est un plaisir.

N : Buenos Aires sans hésiter. On remercie tous particulièrement nos hôtes Geoffray et Léa qui nous on supportés pendant presque 1 mois 😉 PS : Damien je veux pas faire le chiant mais c’est Sucre la capitale de la Bolivie :p

Merveille naturelle préférée 

V : Je triche encore j’en met deux impossibles à départager pour moi. Sans grande originalité je vous présente les chutes D’Iguazu et le Salar d’Uyuni.

D : Le Salar de Uyuni….endroit hors du temps et indescriptible, notamment lorsqu’il est inondé…le plus beau coucher de soleil!!

N : Les chutes d’Iguazu (ou Iguaçu en brésilien) juste parce qu’on les voit dans OSS 117

Auberge de jeunesse préférée 

V : El Diablo tranquilo à Punta del Diablo en Uruguay pour le cadre / L’Estrelita à Cuzco au Pérou pour le nombre de cycliste rencontré, la tranquillité et le rythme de vie à la cool (et puis pour Cuzco).

D : La Bohème à Cusco pour son cadre chaleureux, ses crêpes, sa cour intérieure et ses colibris.

N : L’auberge de San antonio de Areco. Une des premières auberges de jeunesse où l’on a dormi mais sûrement une des plus chill (Pour les non Anglophone ça veut dire reposante)

Empañadas préféré 

V : Celles au porc mariné trouvés à El Chalten  (Che empañadas) 

D : El Che (à El Chalten)! notamment celles aux 4 fromages ou Cebolla y queso (oignon/fromage)

N : Jambon Fromage mais globalement je suis fan de tous les parfums.

Meilleur achat du voyage 

V : les chaussettes en laine de lama. 

D : Le maté!

N : Les chaussettes en laine de lama, car on a eu très très froids.

L’accessoire indispensable du voyage

V : La liseuse parce que sinon ça ferait très très trèèèèèèèès lourd en livres.

D : Après le vélo… grosse hésitation entre la cafetière et le coupe-vent!

N : Mon smartphone pour le GPS, les Photos, les films et séries et bien d’autres applications indispensable 😉

Le film (au cinéma) préféré

V : Bohemian Rhapsody !

D : Bohemian Rhapsody…j’aurai bien dit la Monja (la nonne) mais j’ai pas eu peur…

N : Bohemian Rhapsody.

Bivouac préféré

V : Le deuxième soir du trekking entre Colonia Suiza et Bariloche, au bord d’un lac miroire. A deux jours de marche de la civilisation la plus proche. On peut aussi citer en vrac la nuit sur le cratère d’un volcan (premier bivouac de Patagonie) , plusieurs bivouac le long des rivières sur la Carretera Austral, sur la rive du Lago del Desierto (pas mal de monde mais vue sur le Fitz Roy incroyable)… 

D: Difficile de choisir…un des plus marquant: en bord d’un cratère de volcan (éteint) au détour d’une route en Terre de Feu. Superbe vue, coucher de soleil tardif, (>23h) seuls et beau temps…jusqu’à être réveillé en pleine nuit par des rafales (70/80km/h) de vent…la Patagonie a tenu ses promesses…je me rendors avec les boules quies en espérant que la tente ne s’arrache pas ou s’envole…étant en bord de cratère, tous les scénarios défilent dans la tête. Plus de peur que de mal (petite déchirure au niveau de la tente : ça y’est, elle est baptisée !!). Départ à 7h après s’être à nouveau fait réveiller par des rafales.

N  : Le Bivouac sur le trekking des Dientes de Navarino avec au programme : Une bière à l’arrivée et un petit feu de camp pour se réchauffer au petit matin.

Un souvenir en particulier ?

V : Non pleins ! La chose la plus incroyable du voyage pour moi c’est les glaciers qui nous ont accompagné de la Patagonie jusqu’au Pérou. 

D : Impossible de choisir donc voilà mon top 3 :

  • Karaoké en espagnol et français + soirée improvisée à 4000m d’altitude en Bolivie à côté du plus gros désert de sel au monde. Morale : chanter + danser en altitude = sensation d’avoir fumé 15 paquets de clopes d’un coup
  • Brossage de dent dans la cabine du bateau nous emmenant en Patagonie Chilienne depuis le “Cap Horn” accompagné de dauphins de l’autre côté du hublot
  • Feu de camp a Cabo Polonio (village hippie sans internet ni eau courante etc…) avec en arrière-plan la lumière du phare et un ciel étoilé…comme rarement : hors du temps

N : La nuit étoilée la plus froide de ma vie mais sûrement la plus belle dans le salar d’Uyuni.

Chanson la plus écoutée

V :  Knockin’ on Heaven’s Door des Guns and Roses

D : surement Up&Up de Coldplay

N : Saturn de Sleeping At Last

Mot en espagnol le plus utilisé

V : Holà 

D : Bicicleta por seguro!

N : Holà !

Un geste quotidien “marquant”

V : Enlever et remettre la doudoune 10 fois dans la journée.

D : Glander dans le sac de couchage au réveil pour repousser le plus longtemps possible le contact avec le froid/ écrire dans le journal de bord avant le coucher.

N : Regonfler mon matelas gonflable en pleine nuit qui fuit depuis le début du voyage.

Une anecdote 

V : On l’a déjà raconté ailleurs sur le site mais on se rappellera longtemps l’échec (ou plutôt la stratégie de repli provisoire vers une solution alternative) de la traversée des Andes entre Salta et Atacama.  Sinon manger un bœuf bourguignon pour noël en Patagonie et remettre ça 4 mois plus tard à Salta.

D : Quand Maps.me (GPS) te fais passer à vélo par un pont en très mauvais état ou tu risques de tomber dans le ravin à chaque pas… (Uruguay)

N : Le jour où l’on s’est rendu compte que lorsqu’un chien énervé te course à vélo, il faut s’arrêter et lui faire face ce qui n’est absolument pas intuitif mais très efficace.

Le truc qui te manque le plus : 

V : Le fromage évidemment. 

D : Le fromage et le bon pain.

N : Mon train train quotidien métro, boulot, dodo…. Non c’est une blague surtout pas !!!! Bien évidemment la cuisine Française mais surtout le fromage !

L’endroit surprise : 

Randonné dientes de navarino 2
Isla Navarino

V : L’Isla Navarino pour les paysages vierges magnifiques.

D : L’Uruguay et Puerto Williams (près du Cap Horn).

N : La vallée rouge qui se situe juste derrière la montagne des 7 couleurs mais qui n’est presque pas visitée.

En fin de compte on est assez d’accord sur pas mal de choses (chacun a écrit a peu près de son côté avant compilation). Unanimement le Best of du Best of est donc El Chalten et Cuzco! Seront-ils détrônés lors de la suite du voyage ? 

Merci à tous pour votre soutien et pour nous avoir suivi jusqu’ici, on espère vous faire partager un peu de la magie de ce voyage inoubliable. 

En attendant l’aventure continue encore quelques mois ! A très bientôt.

Raccourci en Bolivie

Raccourci en Bolivie

 

Nous vous avions laissé au Nord du Chili, à San Pedro de Atacama. Après avoir profité de quelques jours de visite aux alentours nous partons pour notre prochain pays (notre sixième pays pour ceux qui suivent bien), la Bolivie. Comme nous ne sommes pas masochiste nous décidons de rejoindre Uyuni en 4*4 depuis Atacama. En effet il faut traverser la région du Sud Lipez et il y fait très froid et très venteux! En une journée de voiture on gagne une semaine de vélo, on a bien hésité un moment mais vu notre dernière expérience au Paso de Sico on se dit que ça va être trop pour nous, même si on a croisé des courageux qui l’ont fait, chapeaux à eux !

Après 7 heures de voiture nous arrivons à Uyuni, ici tout tourne autour des touristes venu visiter le Salar, le plus grand désert de sel du monde. En bon touriste que nous sommes, nous réservons une excursion de trois jours pour aller au Salar et traverser la partie la plus intéressante du Sud Lipez. En plus de notre chauffeur, notre groupe se compose de Kristine une allemande, Andreï un ukrainien ainsi que Sergio et Patty du Mexique. 

Après un rapide premier arrêt dans un cimetière de vieux train (qui servaient à ramener l’argent des mines) nous partons enfin pour le Salar. 

Une véritable merveille du monde, c’est tout simplement immense, environ 11000 km2, plus grand que certains pays d’Europe (on vous laisse chercher lesquels). Premier arrêt dans un ancien hôtel de sel à côté duquel des touristes du monde entier viennent accrocher leurs drapeaux nationaux ou régionaux. Il y en a beaucoup que l’on ne reconnaît pas.

L’endroit est plein de touristes mais on sort rapidement des sentiers battus et il est facile de se retrouver au milieu de nulle part sans personne à l’horizon. Pour une fois malgré le monde il y a clairement de la place pour tout le monde. On profite d’être seuls pour faire quelques plans de drones et quelques photos rigolotes en jouant sur la perspective. Pas très original mais un grand classique. 

 

On s’arrête ensuite sur l’île Incahuasi au milieu du salar. En cette saison il n’y a plus beaucoup d’eau mais ça ressemble quand même à une île car il s’agit d’une colline rocheuse couverte de cactus centenaires au milieu du désert de sel. 

On regarde ensuite le couché de soleil du bord du salar, magnifique mais quel vent encore une fois ! la première nuit se passe dans un hôtel de sel dans un petit village à proximité. Au dîné tous les autres groupes de touristes ont le droit à du vin et pas nous. Notre guide nous annonce que ça sera pour demain, ça tombe bien finalement car ce sera l’anniversaire de Patty !

 

Le deuxième jour nous partons traverser la région des lacs dans le Sud Lipez et c’est magnifique. Des couleurs différentes à chaque fois entre les lacs et les montagnes et surtout des flamands roses de partout. Le cadre est magnifique et la journée se passe tranquillement d’un lac à l’autre. On est quand même content de ne pas être passé à vélo car la piste ne donne vraiment pas envie d’y pédaler une semaine, ça grimpe sec, il y a du sable par endroit et de la caillasse ailleurs 🤨

 

Le point noir de cet endroit c’est qu’il est malheureusement victime de son succès. Même hors saison il y a beaucoup de monde et certaines compagnies ne sont pas très respectueuses de l’environnement. On a par exemple vu un guide appâter des renards avec du pain pour que les touristes puissent les photographier de plus près. On ne compte pas non plus le nombre de 4*4 qui roulent comme des barjo à côté des pistes pour donner des sensations fortes aux touristes et les emmener là où personne ne va… vraiment dommage. Heureusement notre chauffeur ne faisait pas parti de ceux là et roulait (très) tranquillement le long de la piste. 

 

 

Après une soirée d’anniversaire pour Patty bien arrosé, nous nous couchons tôt pour être en forme le lendemain, réveil à 4h et départ à 5h. Ça pique un peu et ça caille terriblement. On monte à 5000m d’altitude pour voir des geysers, sympa mais avec ce froid on prend vite nos photos. 

On ne s’est quand même pas levé tôt pour rien,  l’objectif c’est de voir le levé de soleil bien calé dans une source chaude. Après avoir eu bien froid c’est un vrai plaisir de passer une heure les fesses dans l’eau chaude. C’est presque trop court ! 

Vient le moment de se dire au revoir car Andreï, Patty et Sergio partent pour Atacama alors que nous rentrons à Uyuni par la même route que lors de notre arrivé. Même si c’est touristique on ne regrette pas une seconde l’excursion. On espère juste (peut être en rêvant un peu) que la Bolivie va réguler et encadrer un peu mieux le tourisme dans cette région. 

 

 

On se pose une journée avant de retourner dans le Salar mais à vélo cette fois. On s’en voudrait de ne pas rouler dessus et y passer une nuit tant qu’on est là. En plus Nico doit accrocher son drapeau ardéchois à côté des autres. On part donc pour deux jours de vélos (les seuls en Bolivie finalement) avec Emma, une Suédoise en vélo rencontré quelques jours plus tôt. 

 

 

C’est agréable de rouler sur le sel, il est dure et plat, c’est même bien meilleure que certaines routes goudronnées que l’on a emprunté jusqu’ici.

 

 

On plante la tente à l’écart de la route et on se dépêche de cuisiner avant le coucher du soleil. La nuit est glaciale mais en contrepartie on profite d’un magnifique ciel étoilé. On ne sait pas quelle température il a fait car le compteur de vélo qui nous donne la température est HS à cause du froid. On imagine qu’il a fait -10°C. L’eau à gelée dans la tente mais quel souvenir inoubliable. 

 

 

Le lendemain Emma part de son côté continuer la traversée alors que nous rentrons à Uyuni.

 

Sur la route c’est l’occasion de tourner quelques plans de drone et de prendre les fameuse Naked picture (que vous retrouvez sur notre instagram : srcpbike), étape quasi obligatoire pour les cyclistes dans le Salar d’Uyuni. 

 

 

Vu que le Salar est tout plat on décide de couper en diagonale pour rejoindre la ville d’Uyuni. Comme ça on roule plus longtemps sur le sel et on gagne des kilomètres. Mauvaise idée puisque sur les bords du salar il reste de l’eau et le sel est mélangé à du sable. On galère un peu, on pousse et on se met du sel de partout le temps de rejoindre la route. On se demandait pourquoi sur les photos les gens et les vélos étaient couvert de sel en sortant du salar, maintenant on sait.

 

A Uyuni, nous nous installons pour quelques jours dans une casa de ciclista. Genre d’auberge réservé au cyclistes. Le confort est spartiate et les nuits sont fraîches mais l’accueil de la propriétaire et de sa famille sont tellement chaleureux que l’on ne peut que s’y sentir bien. Lors de notre passage il y a deux slovènes, deux colombiens, un hollandais et deux argentins mais quelques jours plus tôt ils étaient apparemment 26 ! Ça devait être un joyeux bazar pour la seule douche/wc (inutilisable avant 10h car les tuyaux sont gelés) et la petite cuisine. Sans parler du nombre de vélo en bazar de partout.

 

On décide au bout de trois jours de partir en bus direction Sucre. La ville s’appelle comme ça en raison du centre ville colonial ou toutes les maisons sont blanches. Après le sel donc, le sucre. La ville est la capitale constitutionnelle de la Bolivie même si le gouvernement est à La Paz et que l’activité économique y est assez faible. Du coup la ville est assez tranquille, on profite de quelques jours pour se balader notamment au Mercado central, le marché couvert, où nous passons tous les jours déguster un jus de fruits frais à moins de un euro. On assiste le premier jour à un rallye dans la ville. Nous retrouvons pour une soirée Camille, une française en plein tour du monde avec qui nous avons sympathisé à Uyuni et faisons la rencontre des Mounettes, un couple de bordelais bien sympa en voyage pour quelques mois en backpack et volontariat. Il faut dire que ici comme souvent les français sont sur-représentés. 

 

Après Sucre nous partons pour Cochabamba, une ville très animée pour le coup. On tombe un peu malade du ventre, dommage car nous sommes dans la capitale gastronomique de la Bolivie (bon dans l’ensemble les plats ici c’est soupe, patate, viande et plus généralement poulet, et riz) on mange quand même quelques plats locaux comme le pique macho, un assortiment de viande sur son lit de patates. 

 

                                      

 

Un téléphérique nous emmène jusqu’à la statue du Christ rédempteur qui surplombe la ville. Il est plus grand qu’à Rio de Janeiro. Le point de vue sur la ville nous permet surtout de constater l’étendue de la pollution, un sacré fléau en Bolivie (et pas que). Nous effectuons également un passage obligé au Mercado de la Cancha. Le plus grand marché couvert d’Amérique. C’est effectivement immense et en se perdant dedans, on se rend compte que l’on peut y trouver ce que l’on veut. Guitare, produits pour bébé, nourriture, médicaments, vêtements, foetus de lama… nous nous contentons d’un jus de fruits frais car la viande et le poisson ne font pas forcément envie (même les locaux nous disent de faire attention car il leur arrive de tomber malade).Pour le dernier jours nous partons pour une petite randonnée le long d’une rivière. Nous sommes censés arriver au pied d’une cascade que nous cherchons toujours, on a beau monté on ne la trouve pas (mais on l’entend). On a dû rater une bifurcation mais on aura pris l’air.

 

                                                

 

Un bus de nuit nous amène à La Paz. Nous retrouvons de nouveau Camille pour une soirée. Le peu de vélo que nous avons fait dans la ville ne nous donne pas envie, ça monte de partout et l’air n’est pas très propre… on privilégie donc les déplacements en téléphérique, un excellent moyen de visiter la ville selon nous. C’est leur métro local et pour 7 bolivianos (moins d’un euro) on enchaîne les différentes lignes pour voir toute la ville. C’est tout neuf et en bon état. Avis aux cyclistes, on peut transporter son vélo dedans pour gagner des kilomètres en entrant et sortant de La Paz. 

 

 

Nous réservons une excursion pour descendre la route de la mort. Une ancienne route aujourd’hui fréquenté surtout par des touristes en vélos et quelques motos. Un régal, 3600 m de dénivelé négatif, on a enfin eu notre journée avec uniquement de la descente (depuis le temps qu’on l’attend! Parce que des jours de monté il y en a un paquet mais la descente se fait rare). La journée commence à 4700m d’altitude en descendant une route goudronnée avant de bifurquer sur la vieille route de terre. Pour l’occasion nous avons troqué nos vélos contre des VTT avec suspension, fourni par l’agence.  

 

 

 

La vieille route est impressionnante avec un ravin sur la droite tout le long mais n’est finalement pas si dangereuse selon nous (en vélo en tout cas, à l’époque où des camions devaient croiser des autobus, elle méritaient sûrement son surnom). La piste est bien large et plutôt en bon état, difficile de faire une sortie de route à moins de rouler comme un malade. La circulation est très faible, il y a les camionnettes qui suivent les groupes de touristes mais qui roulent au pas et de rares voitures car il y a quand même quelques villages en chemin. Une très bonne expérience donc. La journée se termine avec un buffet et une piscine en pleine jungle. 

 

 

Cela fait un moment que l’on envisage de faire un sommet à 6000m. A côté de la Paz il y a notamment le Huayna Potosi qui culmine à 6088. C’est un bon candidat car l’ascension est relativement simple. Attention, on dit simple mais on est quand même sur de l’alpinisme sérieux. Guide assermenté et équipements de glacier sont indispensables, sans parler de l’altitude qui fait renoncer beaucoup de monde en cours de route. (A savoir : il y a un guide pour deux personnes maximum dans toutes les agences que nous avons consultées, si l’un des deux de la cordée se sent mal tout le monde redescend donc pour les acharnés, il faut envisager de payer plus cher pour etre seul avec son guide et ne dépendre que de soi). Nous nous sommes renseignés sur les agences à notre arrivé et décidons de faire l’ascension juste avant notre départ de La Paz pour avoir la meilleure acclimatation possible à l’altitude (on est quand même à 3700m d’altitude, même si ça fait un moment qu’on est haut, tout est bon à prendre). 

 

               

 

Et la c’est le drame, on tombe malade, et pas une petite turista. On a dû choper un virus qui traînait (début de l’hiver oblige) et c’est mal de tête et grosse grosse toux. Le pire passe en 4 jours mais on reste affaibli et essoufflé dès que l’on grimpe de escaliers. Au bout de trois jours d’attente supplémentaires, on en a marre de rester à rien faire et la mort dans l’âme nous renonçons à faire l’ascension. C’est dommage mais on n’est pas en condition.

 

Nous nous consolons un peu en allant voir un match de catch de cholitas. Des femmes en costume traditionnel s’affrontent sur le ring, le méchant arbitre s’en mêle, le gentil arbitre n’arrive pas à intervenir. Le public vie et applaudi en fonction des circonstances mais à la fin ça termine toujours en 2 contre 2 par la victoire des gentils ! Un sacré spectacle bien rigolo. 

 

Dernier étape en Bolivie, Copacabana. Malgré son nom aux aires de Brésil pas de farniente ici. On est au bord du lac Titicaca à 3800 m d’altitude. On profite de l’endroit pour manger de la truite à toute les sauces (l’animal à été introduit, les incas ne pêchaient pas la truite). Malgré la pollution du lac, les locaux mangent du poisson tous les jours et nous aussi. Ça change du régime patate poulet, on sature un peu après un mois 🙂 

 

Nous concluons notre séjour en Bolivie par la visite de L’isla del Sol (on vous passe la traduction) une petit île sur laquelle étaient installés les incas qui pensaient que le dieux du soleil vivait ici. On peut encore y observer quelques ruines et visiter le petit village construit en pente (l’escalier dans la rue principale et la fontaine sont des vestiges incas). Ici pas de véhicules motorisés, tout se fait à pied et à dos de lama et de mule, a part les touristes on imagine facilement que la vie a peu changée depuis l’époque inca. L’endroit est assez relaxant, on en oublierait presque le conflit entre le Sud et le Nord de l’île (en théorie interdit aux touristes même si en cherchant bien, il paraît possible d’y aller). 

 

 

Bon bah voilà, après pas mal de bus en Bolivie on reprend les vélos le lendemain direction le Pérou en longeant le Titicaca. On vous racontera ça dans quelques temps. 

 

Pour faire un petit bilan de la Bolivie, on se dit qu’on a de quoi y retourner, outre le sommet du Huayna Potosi il y a toute la partie Amazonienne que nous n’avons pas vue et qui représente une bonne moitié du pays. Nous sommes moins sorti des sentiers battus que d’habitude et avons un peu plus joué les touristes, n’empêche qu’on aura vu de belles choses (le Salar est un incontournable) et en un mois nous avons pu survoler la culture du pays. En tout cas, pour nous européens, nous sommes bien plus dépaysé qu’en Argentine ou au Chili et la tradition est encore très présente ici. On vous laisse juge sur les photos il suffit de voir les vêtements traditionnels colorés porté par beaucoup de femmes. 

 

PS : il n’y a pas de Mac Donald en Bolivie !

 

Bloqués à 4000m. Entre Salta et Atacama

Bloqués à 4000m. Entre Salta et Atacama

Après une semaine de pause dans la ville de Salta consacré à bien manger (nous avons retrouvé Philippe notre papy à vélo préféré autour un boeuf bourguignon) et à dormir, nous partons vers l’Est afin de rejoindre San Pedro de Atacama au Chili.

Nous devons traverser la cordillère des Andes et deux choix s’offrent à nous : le paso (col) de Sico ou le paso de Jama.

En arrivant à Salta nous avons croisé un couple de français à vélo qui voyage depuis l’Alaska jusqu’en patagonie #AlaskaPatagonia. Eux sont passé par Sico et ils nous recommandent cette route qui est magnifique. Nous décidons donc de passer par là! C’est le chemin le plus court et les deux cols sont de toute façon à peu près équivalent en dénivelé avec des passages à plus de 4500m d’altitude.

Les trois premiers jours nous grimpons doucement depuis Salta (1200m d’altitude) jusqu’à San Antonio de Los Cobres (3750m), la dernière « ville » sur le chemin. Pour y arriver nous passons notre premier col à 4000m. L’altitude ne nous pose pas trop de problème, le souffle est un peu plus court et on sent un léger mal de tête en fin de journée mais rien de terrible. On nous a conseillé de manger régulièrement (aucun soucis) et de boire beaucoup (d’eau) pour éviter les désagréments.

Les principaux problèmes sont le vent (pour changer nous l’avons de face) et le froid, il fait jusqu’à -15°C la nuit, très limite avec nos sacs de couchage, la seconde nuit à 3200m nous avons déjà eu un peu froid.

Nous décidons de rester une journée à San Antonio pour nous acclimater à l’altitude avant la suite de l’ascension. Nous découvrons juste à côté de notre hôtel un petit restaurant qui ne paie pas de mine, le Quinoa Real, mais qui sera finalement une des meilleures surprise culinaire d’Argentine. Nous y mangeons deux fois avant le départ, au menu mouton ou lama en steak, empanadas viande séché ou ragout, un délice, on recommande à tous ceux qui passent par la, avec fromage de chèvre en dessert.

Nous prévoyons 6 jours pour arriver à San Pedro de Atacama, le ravitaillement à San Antonio de Los Cobres ne fait pas rêver, du pâté en boîte, des conserves et des pâtes à la sauce tomate pour seuls repas pendant 6 jours, terrible…

A la sortie de la ville le goudron fait place à un chemin de ripio (piste en terre) en mauvais état. Le vent est de la partie et nous attaquons péniblement l’ascension jusqu’à un premier col à 4500m d’altitude. L’objectif est de rejoindre Olacapato Grande, un minuscule village à 65km de là où nous sommes afin de pouvoir dormir dans un hôtel. La journée est de loin la plus dure jusque là, le vent souffle fort, l’altitude nous fatigue plus vite et la route est mauvaise. Il nous faudra 5 heures pour faire 35km et atteindre le col. Nous faisons du stop à la fin pour rejoindre le village car il fait trop froid pour dormir dehors et même en descente le vent nous freine trop pour espérer faire 30km de plus.

Notre chambre n’est pas chauffée et l’auberge n’a pas de cuisine. Nous faisons cuire nos pâtes dans les toilettes. Même à l’intérieur on se gèle.

Pour atteindre le paso de Sico il nous reste 75km à faire Sur un plateau situé à 4000m d’altitude en moyenne. La bas on peut dormir à la douane dans un dortoir. Vu le froid on n’envisage pas une minute de dormir en tente si on peut l’éviter de quelques façon que ce soit.

Nous partons donc d’Olacapato de bon matin, décidé à atteindre la douane. Au bout de 5 minutes nous déchantons. La piste est catastrophique, du sable ou de la tôle ondulée, avec un vent de face très fort. Nous n’avançons pas à plus de 7km/h. Au bout d’une petite heure nous arrêtons le massacre et nous faisons du stop à un croisement. Seulement voilà, nous sommes sur une route secondaire (voir tertiaire) et les seuls véhicules qui passent vont vers des mines pas du tout sur notre chemin…

Après quelques heures de stop inefficaces le vent déjà fort tourne à la tempête de sable. On décide de battre en retraite vers Olacapato, heureusement que l’on n’était pas trop loin et que le vent nous pousse. Sur le retour les deux vis qui tiennent la selle de Nico cassent d’un coup. Derniers kilomètres en danseuses.

Autant vous dire que nous sommes un peu dépité en reprenant une chambre dans l’auberge d’Olacapato. Il fait très (trop) froid, on n’a rien de bien fameux à manger, le réchaud est cassé et il faut le réparer, les prévisions météo n’annoncent rien de bon au niveau du vent et en plus avec la tige de selle cassée on ne peut plus rouler, ça commence à faire beaucoup… Peu importe la direction que l’on prend, il faut repasser à 4500m d’altitude, impossible sans selle. Après un rapide tour du village impossible de réparer ici le vélo, les camionneurs, les ouvriers et la police n’ont pas de vis comme nous recherchons. Bien sûr il n’y a aucun bus qui rejoignent la civilisation.

Nous sommes bloqué à 4000m d’altitude…

Il est temps de réfléchir au plan B, nous devons retourner à San Antonio de Los Cobres dans tous les cas en espérant réparer le vélo la bas, sinon c’est retour à Salta. On envisage de traverser en bus mais impossible depuis là où nous sommes et avec les vélos on n’est pas sûr de pouvoir le faire, même depuis Salta. Peut être en achetant un van ? 😀 (le niveau de dépitement nous oblige à réfléchir à toutes les éventualités)

Le lendemain de cette journée terrible nous tentons le stop pour retourner à San Antonio. Coup de chance après deux heures d’attente un convoi qui ramène les mineurs jusqu’à chez eux passe par là et nous embarquons avec les bagages. Nous faisons dans l’autre sens le chemin de l’avant veille et nous pouvons mieux apprécier les magnifiques paysages que lors de l’allée avec le nez dans le guidon.

Petite consolation à San Antonio de Los Cobres, nous réparons le vélo, nous retournons manger dans le super restaurant et surtout nous pouvons voir avec seulement deux jours de retard l’épisode final de Games of Thrones !!!

Après réflexion on abandonne l’idée de passer par Sico. Il faut donc prendre le Paso de Jama. Il fera aussi froid et le vent est toujours en défaveur mais au moins la route est goudronnée… nous ne sommes pas sorti de l’auberge pour autant car pour rejoindre la route goudronnée on doit passer par de la piste. On a le choix entre trois routes mais aucune n’est vraiment « facile » et il n’y a pas d’hôtel, on risque de se geler. Finalement on se sort de la en donnant quelques billets à un gars du coin qui a un pick up et qui peut nous amener jusqu’au village de Susques, sur la route principale goudronnée. Nous passons par la route 40, celle qui traverse toute L’Argentine du Nord au Sud. Ici ce n’est qu’une piste de terre. Rien à voir avec la Patagonie où c’est une autoroute.

Le trajet dure deux heures et demi (contre deux jours en vélo avec de bonnes conditions météo). La première partie est splendide, la route est très peu fréquenté et on se demande bien pourquoi quand on voit les paysages. La seconde partie du voyage est plus monotone mais au moins en voiture on avance…

On doit vraiment faire le trajet à l’envers ou hors saison car ici aussi le vent nous joue des tours. Après une nuit à Susques impossible de rouler, même en ayant retrouver le goudron : toujours autant de vent et toujours aussi froid.

Tant pis, on tend le pouce et on embarque à l’arrière d’un pick up pour rejoindre le village de Jama à 170 km de la.

Le lendemain nous passons la douane, au revoir l’Argentine! Après presque 6 mois en cumulé passé dans le pays nous partons définitivement (jusqu’au prochain voyage), on pourra dire qu’on en a profité. C’est vraiment un pays magnifique, immense, avec des paysages variés, de la mer, de la montagne, de la plaine, du désert, de la jungle… il y en a pour tous les goûts. Et dire qu’au départ on ne pensait y rester que un mois ou deux, vers Ushuaia, puis remonter par le Chili. Finalement on aura fait l’inverse et sans regrets!

Pas le temps de pleurer car nous devons avancer. Pour une fois il n’y a pas de vent. Plus que 160km de no man’s land nous séparent d’Atacama. On attaque bravement la montée. Pas de vent donc mais un froid de canard. Moins huit degrés, à 10h du matin, à 4300m d’altitude… et on doit dormir à 4500m pendant deux nuits…

Nous n’avons jamais eu aussi froid aux mains et aux pieds.  

A midi le vent se lève un peu. Quelques camions passent. Est-ce que l’on ne ferait pas du stop pour éviter de mourir gelé cette nuit ?

Finalement un camionneur brésilien nous embarque. Il emmène en 4 jours son camion du Brésil au Pérou avant de repartir dans l’autre sens. Nous sommes content c’est la première fois que l’on monte dans un camion. En deux heures nous traversons le Nord du désert d’Atacama. Le chauffeur ralentit même pour nous laisser prendre des photos. Le paysage est magnifique et on l’apprécie aussi bien au chaud dans un camion.

Au point le plus haut du trajet nous avons un Mont Blanc sous nos pieds. A cette altitude il n’y a plus que des rochers, pas un brin d’herbe. On se croirait sur Mars car par endroit les montagnes sont rouges. Nous apercevons pour la première fois la Bolivie car la descente vers Atacama longe la frontière.

On ne regrette pas d’avoir fait du stop sauf à la fin, 40km de descente, plus de 2000m de dénivelé d’un seul coup, ça aurait été marrant. Arrivé en bas ça y est nous sommes à San Pedro de Atacama. Les gens sont en short, on retrouve d’un coup la chaleur et ça fait plaisir (Ça ne va pas durer de toute façon vu que nous partons ensuite en Bolivie mais on va bien en profiter quelques jours).

Finalement nous n’aurons pas tout traversé à vélo mais les circonstances ont un peu joué contre nous ce coup là. Promis on avait vraiment prévu de faire du vélo cette fois ci. On est quand même assez fiers d’avoir passé les 4500m d’altitude, ca restera un souvenir incroyable. C’est une grande première pour nous qui avions à peine dépassé les 3000 m avant ce jour. Les paysages ici sont incroyables, du jamais vu qui vaut le déplacement. Prochain objectif : 6000m ! (En rando)

A très bientôt.

 

La Patagonie c’est fini

La Patagonie c’est fini

De Puerto Montt nous partons en direction de Bariloche en Argentine. La route nous fait passer au bord d’un grand lac au bout duquel se trouve le Volcan Osorno. Il est impressionnant avec ses 2652 mètres d’altitude, isolé au milieu de la plaine on apprécie bien toute sa hauteur. Il nous fait un peu penser au Kilimandjaro ou au mont Fuji avec son glacier au sommet.

Il nous faudra deux jours pour arriver au pied du volcan. Sur la route nous croisons Dani, un espagnol de 30 ans qui voyage à vélo en ultralight (il n’a qu’un seul caleçon et même pas de pantalon). Il se joint à nous quand nous lui annonçons que nous allons en direction de Bariloche.

Mais d’abord il s’agit de monter sur ce fameux volcan, juste pour le plaisir en plus, car ça nous fait faire un aller-retour. Environ 1200 mètres de montée sur seulement 12km, c’est raide ! Il ne nous faudra pas loin de trois heures pour arriver au sommet alors que 20 minutes suffiront pour descendre en battant notre record de vitesse (71km/h).

Deux jours plus tard nous devons passer un col pour passer du Chili à l’Argentine, le paso Cardenal Samoré à 1300m d’altitude. Il pleut dès le matin et pendant toute la journée. Dès que l’on s’arrête on est frigorifié, la météo annonce des températures négatives pour la nuit. Plutôt que dormir au milieu de la monté comme prévu initialement, nous décidons de passer le col dans la journée pour pouvoir redescendre en altitude et avoir moins froid la nuit. En plus la montagne bloque le mauvais temps côté chilien alors qu’en Argentine la météo est bien meilleure. La montée est rude mais la descente vaut le coup. Petit point noir, nous n’avons rien vu du paysage à la montée à cause des condition météo…

Nous arrivons le lendemain à Villa La Angostura et deux jours plus tard à Bariloche.

Bariloche est une ville de taille moyenne construite par des émigrés allemands et suisses principalement. On se croirait vraiment dans les Alpes, il y a des lacs, des montagnes, du fromage, du chocolat et des chalets en bois. Nous restons une dizaine de jours, le temps de visiter les alentours et de partir en randonnée pendant 4 jours.

Nous décidons de marcher entre les villages de Colonia Suiza et Pampa Linda, en suivant un chemin de randonnée peu fréquenté mais qui a l’air magnifique. Après avoir pris les renseignements nécessaires auprès des rangers, nous partons sac au dos pour ces 4 jours. Le premier jour nous sommes accompagné par Coline, une française rencontrée à notre hostel qui fera l’aller-retour jusqu’à notre première étape pour atteindre la magnifique Laguna Negra.

A partir du deuxième jour nous ne croisons presque plus personne. La deuxième nuit nous longeons la laguna Cab (Club Andin de Bariloche) les pieds dans l’eau jusqu’au bivouac et prenons un repos bien mérité avant d’attaquer la grosse étape du troisième jour.

Cette troisième journée est magnifique, depuis le début de la randonnée le temps est au beau fixe, pas un nuage en vue. Nous passons un premier col, au sommet deux condors nous attendent. Après une rapide pause nous attaquons la descente vers la vallée. Nous sommes seuls au monde à deux jours de marche de la civilisation la plus proche. La vallée est magnifique, nous grimpons sur des dalles de granit entre d’énormes bloc laissé par les glaciers il y a des milliers d’années. Sans doute un des plus beaux paysages du voyage, il fallait le mériter. Après la montée à un second col nous attaquons la partie la plus délicate, tout le monde nous a prévenu. Il s’agit de descendre dans un pierrier à pic, le chemin n’est pas toujours bien marqué. Damien et Vincent ne font pas les malins accrochés aux rochers pour traverser un petit passage bien raide et mouillé par un petit ruisseau (Nico est passé plus haut avant que ça ne soit mouillé). Nous perdons un bâton de randonnée dans l’opération, si quelqu’un passe par là il peut nous le ramener !

La nuit se passe au fond de la vallée près d’une cascade remplissant un petit bassin naturel. Le soir nous terminons notre gaz, nous ne pourrons pas faire chauffer la polenta le lendemain midi comme prévu. Heureusement qu’il nous reste quelques réserves de gâteaux…

Nous attaquons le quatrième jour en remontant le long d’une crête, on se croirait dans la communauté de l’anneau (on ne vous dira pas qui tient quel rôle). En se retournant on voit le pierrier par lequel nous sommes passé hier et vu d’ici on se demande bien comment nous avons fait… impossible de distinguer un chemin et ça nous semble bien raide.

Arrivé au dernier col il ne nous reste plus que de la descente. Nous devons être à l’arrivée à 17 heure pour attraper le bus de retour. Petite (grosse) surprise arrivée en haut, une vue incroyable sur El Tronador, un glacier tout bonnement impressionnant. Il marque la frontière entre le Chili et l’Argentine et nous profiterons de différents points de vue au cours de la descente jusqu’à Pampa Linda, notre point d’arrivée.

C’est un glacier de montagne, différent donc du Perito Moreno ou du glacier Grey, mais tout aussi grandiose ! Une randonnée de 4 jours magnifique que nous ne regrettons pas une seconde.

Nous rentrons à Bariloche et puisque nous n’avons pas mangé grand-chose à midi, nous avons très, très faim. Ça tombe bien les suisses ont importé la fondue en même temps que les chalets et le chocolat. Direction le restaurant ou nous commandons de la fondue pour 4. Elle n’a pas tout à fait le même goût que chez nous, il y a moins de vin dans la recette ici mais on peut tremper un peu ce que l’on veut dedans, du lard, des oignons, des tomates cerises, des petits bouts de saucisse… inutile de dire qu’elle n’a pas eu le temps de refroidir.

Après deux jours de plus à Bariloche à explorer les environs proches nous partons pour notre dernière étape en Patagonie. Trois jours de vélo sur la route des 7 lacs jusqu’à San Martin De Los Andes. Comme son nom l’indique, la route zigzag entre plusieurs lacs et petites montagnes. On profite d’une matinée pour faire un peu de kayak que nous ont gentiment prêté un couple d’argentin qui campent au même endroit que nous.

A peine terminé la descente jusqu’à San Martin que le vent se lève et que le mauvais temps arrive. Il faut dire qu’après 5 mois en Patagonie l’hiver ne va pas tarder (Games of Thrones non plus d’ailleurs).

Avec de magnifique images plein la tête nous quittons finalement en bus cette magnifique région du monde, pleine de grands espaces et de paysages à couper le souffle. Les vélos sont expédiés à Mendoza en Argentine et nous nous dirigeons vers Valparaiso au Chili pour des vrais vacances de 15 jours sans nos montures. On vous racontera ça dans un futur plus ou moins proche… à bientôt !